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Ma coop

La 1re CUMA québécoise fête ses 25 ans

Photo : Le conseil d'administration en 2014, lors du passage du Coopérateur : Jean-Pierre Coulombe, Réjean Brillant (directeur général), François Pigeon, Daniel Jean  et Vincent Couture.

Écrit en collaboration avec Nancy Malenfant

C’est en 1991 que la première CUMA québécoise, la CUMA de Saint-Fabien, a vu le jour.

Le contexte agricole de cette municipalité, située près de Rimouski, en faisait un terrain parfait pour l'implantation d'un tel regroupement.

Cette formule était alors très développée chez nos cousins français. Camille Morneau, conseiller, maintenant à la retraite, du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) dans le Bas-Saint-Laurent, s’en était inspirée pour établir cette façon de faire au Québec.

Les agriculteurs de la région de Saint-Fabien ont toujours eu l'habitude de s'entraider. Néanmoins, l'achat de machinerie en copropriété, qui faisait partie des pratiques depuis longtemps, a fini par présenter certaines limites, selon un des membres fondateurs de la coopérative, Jean-Pierre Coulombe.

« Dans mon cas, nous avions acheté une moissonneuse-batteuse à trois et nous divisions toutes les dépenses à parts égales, raconte le producteur de lait. Au début, tout allait bien, car chacun battait à peu près la même surface. Mais quand un des copropriétaires s'est mis à produire moins de céréales, il ne voulait plus nécessairement payer pour les réparations de la batteuse. »

Le concept de la CUMA tombait donc à point pour ces agriculteurs. « C'est un système équitable pour tous, affirme Jean-Pierre Coulombe, qui occupe le poste de secrétaire de la CUMA. La coopérative s'occupe du financement, achète l'équipement et nous le loue ensuite à un tarif proportionnel à notre utilisation. C'est aussi positif pour les producteurs, puisque leur endettement et leur capacité d'emprunt ne sont pas affectés. »

Ce dernier et cinq autres producteurs de Saint-Fabien ont constitué le noyau de membres fondateurs de l'organisation, qui a officiellement vu le jour le 19 février 1991. L'année suivante, tous les producteurs agricoles de la municipalité ont été conviés à une réunion d'information et une douzaine de nouvelles personnes ont adhéré à la coopérative.

Vingt-cinq ans plus tard, la CUMA compte 53 membres, qui se partagent des équipements dans 49 branches d'activités. La valeur à l'achat du parc de machinerie de la coopérative s'élève à 1,2 million $.

Lorsque nous avons demandé au directeur général, Réjean Brillant, quel était le secret d’une telle réussite, il nous a confié qu’à Saint-Fabien, la coopération, la solidarité et l’entraide sont ancrées dans les façons de penser. « La CUMA de Saint-Fabien compte une belle relève parmi ses membres et son conseil d’administration, mentionne M. Brillant, c’est une preuve vivante que le modèle est inspirant. »