En affaire, vous jouez un rôle important

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Une nouvelle année qui commence. Avez-vous pris des résolutions? Allez-vous les tenir… au moins jusqu’à la fin de janvier?
Hum, belle matière à réflexion. Justement, qu’est-ce qui vous vient en tête si je vous dis : « Apple, Toyota Prius, système d’autoguidage RTK »? Et maintenant : « Chrysler Pacifica, Iso Plus, BlackBerry, Chevrolet Volt »?
Les trois premiers sont pour moi synonymes de succès commerciaux et financiers dans leurs domaines respectifs. Pour les quatre autres, c’est plutôt l’image d’un échec (ou demi-échec). Mais qu’est-ce qui différencie donc le chemin du succès de celui qui mène à l’échec?
La recette infaillible
Il faut d’abord une idée de produit ou de service répondant à un besoin. Plus un besoin est connu, plus l’idée doit être bonne pour qu’on se démarque de la concurrence. Les automobiles « électriques » et l’iPhone font partie de cette classe. Par opposition, quand on essaie de répondre à un besoin moins bien connu de l’acheteur, le risque est plus grand. Par exemple, rien ne permettait de prévoir que le système d’autoguidage RTK connaîtrait un tel succès. Après tout, pourquoi payer pour que le conducteur d’un tracteur travaille moins?
Il faut aussi être synchronisé avec le marché. L’Iso Plus (Kodak, 1985) ne vous dit rien? Normal : même Google a de la difficulté à trouver des renseignements à son sujet! C’était pourtant un supplément alimentaire pour vaches laitières aux résultats spectaculaires. Son malheur a été d’être mis en marché dans des années de grands surplus de lait en Amérique du Nord!
Le succès vient ensuite d’une bonne exécution : préparation, entourage, qualité des conseils, focalisation sur les objectifs, action sur les leviers économiques les plus importants et, surtout, adaptation. Les analystes de l’aventure Pacifica (2003 à 2007) ont déterminé que les problèmes mécaniques des premiers modèles construits étaient loin d’être en accord avec l’image de marque des BMW, Volvo et SAAB auquel s’attaquait le duo Chrysler-Mercedes; le résultat fut un échec retentissant. Quant à la Volt, les gens de Chevrolet doivent être déçus des ventes réalisées depuis sa présentation, en décembre 2010. L’idée est pourtant bonne et le marché existe, mais il semble que les embûches se succèdent depuis le début.
Finalement, la capacité à se relever en cas de coup dur occupe aussi une grande place dans l’équation. Pas seulement sur le plan financier, mais aussi sur le plan des motivations. Bien que les modèles Apple n’aient pas tous connu le succès, l’entreprise a toujours su rebondir, à la grande différence de BlackBerry.
Un dénominateur commun
Le dénominateur commun dans tout ça? Les personnes. D’elles proviennent les idées, les connaissances du marché, la qualité du travail, les motivations et la satisfaction. En fait, comme l’a dit Jim Rohn, ce n’est pas le vent qui décide de votre destination, c’est l’orientation que vous donnez à votre voile. Le succès ou l’échec est lié à l’être humain, un principe qui s’applique aussi à la production bovine.
En effet, c’est un secteur d’activité dont le marché est très bien défini, où la concurrence est féroce et la différenciation difficile. C’est donc dans l’exécution que réside l’essentiel du succès. Et chaque détail compte. Parmi les stratégies mises en place, on retrouve des pratiques préventives au chapitre de l’alimentation, tout autant dans le secteur vache-veau qu’en engraissement : analyses de fourrages, alimentation minérale, utilisation de colostrum déshydraté, rations de sevrage, préconditionnement et réception en parc.
Je vous tire mon chapeau bien bas quand je vois les améliorations obtenues au cours des 10 dernières années : taux de vêlage, taux de survie et gains moyens journaliers. La qualité de votre travail et votre capacité à surmonter les épreuves ont joué (et joueront) un rôle très important.
L’équipe d’experts-conseils La Coop en production bovine, ce sont aussi des personnes. Et nous avons la prétention de penser pouvoir aider dans leur quête de succès tant ceux qui sont en production aujourd’hui que ceux qui se joindront à la filière au cours des prochaines années.