
Photo : Trois des quatre actionnaires de l’entreprise : Steeve, Sébastien et leur père, Léonard (au milieu).
Crédit : Marilyn Bouchard (Pigment B)
Elle est déjà l'une des plus grosses fermes laitières du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Elle sera un jour l’une des plus grosses au Québec.
Chez les Côté, la croissance est un objectif et un mode de vie. À 41 ans, Sébastien rêve depuis l’enfance d’une ferme de 1000 vaches.
Pour atteindre ce but encore lointain, mais que partagent aussi son frère Steeve, 48 ans, et leurs parents, Lise et Léonard, il fallait bien commencer à investir, et massivement. Tout débute en septembre 2017, après trois ans de réflexion et de multiples plans d’action.
Mercredi 10 octobre 2018. Hébertville. Les portes de la Ferme Léonard et Lise Côté sont grandes ouvertes. On y accueille les visiteurs par centaines. C’est jour de fête. Et il y a de quoi célébrer. L’entreprise a fait installer, début juin, un système de traite rotatif DeLaval (cliquez ici pour voir la vidéo du système de traite rotatif).
La famille injectera 6 millions $ dans l’agrandissement de l’étable, l’installation du carrousel, d’un système de ventilation naturelle et mécanique (Ventec), l’achat de quota et l’aménagement d’une fosse. C’est aussi l’occasion de rapatrier l’ensemble du troupeau sur un seul site.
Avec 400 kg, elle produit 10 000 litres de lait par jour. Quelque 600 bêtes au total peuplent le nouvel espace. Grâce à des achats de quota mensuel, même minimes, les actionnaires visent à produire 600 kg, soit la capacité du bâtiment.
La relève est en poste. Steeve et Sébastien ne demandaient pas mieux que de travailler avec une technologie performante, éprouvée et durable. Un carrousel de ce type peut tourner sans signes de fatigue pendant des décennies. Deux des petits-fils de Léonard et Lise se sont récemment joints à l’équipe.
Maire d’Hébertville pendant 19 ans, Léonard Côté sait ce que signifient servir, s’engager localement et élaborer des projets. Réélu sans opposition année après année, c’est de son plein gré qu’il s’est retiré de ses fonctions municipales.
Il achète sa propre ferme en 1969, à 22 ans, après avoir passé neuf années dans des chantiers forestiers (eh oui, depuis l’âge de 13 ans!), à économiser chaque sou. Il y fait la traite d’une vingtaine de vaches. L’équivalent, calcule-t-il aujourd’hui, de 1,68 kg de quota!
La croissance marquera le chemin de cet ardent jeune producteur.
Depuis les six dernières années, la ferme a doublé son quota, confirme Frédérick Ouellet, agronome et expert-conseil chez Nutrinor, qui fait partie de l’équipe multidisciplinaire assurant le suivi de l’entreprise. Elle comprend en outre la technologue Mélanie Dufour, qui garde un œil attentif sur le troupeau, et l’agronome Éric Girard, affecté aux productions végétales.
Lisez le reportage complet dans l’édition d’avril 2019 du Coopérateur!