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Ferme Jean Deschênes : Amour, respect et don de soi

Dans une famille tissée serré, la relève poursuit, avec rigueur et vision, le développement de l'élevage bovin déjà réputé.

Publié le 26 novembre 2019
Reportage de ferme
Relève
ferme jean deschenes amour respect et don de soi 0
Patrick, Pauline et Jean.
Crédit : Patrick Dupuis
Image de Patrick Dupuis

Patrick Dupuis

Directeur et rédacteur en chef au magazine Coopérateur

Agronome diplômé de l’Université McGill, Patrick travaille au Coopérateur depuis une trentaine d’années.

Parsemé de rebondissements, le parcours de Jean Deschênes et Pauline Gravel a de quoi surprendre. Ce couple, investi d’une mission, sait faire preuve de résilience.

Mariés en 1980, Jean et Pauline s’établissent à Sacré-Cœur, près de Tadoussac. Jean est homme à tout faire dans une usine de bois de sciage. Une grève le sort d’un milieu où il est enfermé à longueur de journée. Son frère aîné, Paul-Étienne, qui possède la ferme laitière familiale, l’embauche pendant ce congé forcé. Lorsque la grève prend fin, l’usine lui offre de regagner son poste. Il refuse. La vie à la ferme, même s’il travaille sept jours sur sept pour un salaire moitié moindre, le comble de bonheur. Le couple s’établit sur une petite terre appartenant au frère de Jean et achète trois vaches de boucherie de l’Ouest canadien.

Les producteurs se lancent dans l’exposition et remportent de nombreux prix. Ils raflent même, sans véritable préparation, des places enviables à l’Expo Québec. Des éleveurs se bousculent et veulent mettre la main sur leurs taures.

Jean et Pauline, qui n’ont alors qu’une dizaine de vaches, sont à la recherche d’une terre bien à eux. En raison de la forte demande, de belles occasions leur glissent entre les mains.

1988. Le destin leur sourit. C’est à Tadoussac qu’ils dénichent une ferme de 40 vaches de boucherie. L’offre d’achat qu’ils déposent est acceptée. Ils acquièrent une dizaine de vaches de race pure. Ce qui porte leur cheptel, en plus des animaux qu’ils possèdent déjà, à 60 têtes, dont ils ne conservent que les 40 meilleures. Jean ne vit pas de son élevage. Il est livreur à la coopérative de sa région.

1989-1990. Jean alimente le fonds de roulement de la ferme en bûchant près de 800 cordes de bois de pulpe et de chauffage, qu’il vend en moyenne 70 $ chacune. Sur une partie de la terre de Tadoussac, les tensions parasites sont malheureusement telles qu’elles menacent la santé de la famille et du troupeau.

De Tadoussac à Québec

2001. L’entreprise possède 300 têtes. Le couple est alors entouré d’une ribambelle d’enfants : Patrick (né en 1982), Chantal (1983), Aline (1986), Mylène (1993), Kathlyn (1994) et Kevin (1997). Tous traversent leur enfance en étroit contact avec les animaux. Aujourd’hui, la plupart vivent des soins qu’ils leur apportent : élevage, santé animale, refuge.

2002. Jean, Pauline et leurs six enfants quittent Tadoussac, où le potentiel de croissance est limité, et s’établissent à Québec (secteur de Sainte-Foy), où, après de multiples recherches, ils trouvent l’emplacement rêvé pour développer leur élevage. Les superficies en bâtiments et cultures triplent, tout comme le nombre d’animaux en élevage.

2003. La maladie de la vache folle fait rage. « Notre élevage pur sang nous a sauvés », souligne Pauline. « En plus des vaches commerciales, la Ferme Jean Deschênes possède de nombreuses vaches de boucherie de races pures, de façon à approvisionner bon nombre de clients en taureaux et femelles d’élevage », explique Elizabeth Lepage, experte-conseil Opti Bœuf.

2012. Le troupeau atteint 2400 têtes. Patrick et sa conjointe, Flavie Prévost, repreneurs attitrés possédant une part de 20 %, participent aux orientations de la ferme. « Dès 10-12 ans, Patrick était passionné, se rappelle son père. Quand il rentrait à la maison, le sac d’école restait dans le portique et il se précipitait à l’étable. Si on s’est rendus là, c’est parce qu’il a été à nos côtés. » À 19 ans, au Centre de formation agricole Saint-Anselme, c’est Patrick qui enseigne à sa classe les bases de l’insémination artificielle dans le bovin de boucherie.

Les temps changent

Il y a 20 ans, la ferme vendait ses veaux de boucherie 800 à 900 $ chacun, pour un coût de production de 200 $. Si le prix de vente atteint aujourd’hui 1600 $, le coût de production a quant à lui plus que quadruplé. Pas question de s’endetter de plus de 2000 $ par vache. Jean s’est toujours contenté de machinerie et d’équipements d’occasion.

Dans ce contexte, le transfert de l’entreprise est un véritable défi. Le prix de vente va baisser, pense Jean. « C’est inévitable », confirme Elizabeth, qui rappelle que le cycle de production du bovin de boucherie s’échelonne sur cinq à six ans.

« Ce qu’on veut, c’est le bonheur de nos enfants », dit Jean. Cet homme au cœur tendre n’a qu’un but : aider sa famille. « Nous n’avons besoin de rien. » Une simple maison leur suffit. « Pauline et moi, on ne travaille que pour aider nos enfants à réaliser leur rêve, à aimer leur vie. »

Cet article est paru dans le Coopérateur de novembre-décembre 2019.

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