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Chroniques / Entre nous

Bonne et heureuse année!

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C’est une bien belle tradition que de souhaiter le meilleur à ses collègues et à ses proches en début d’année. Je saisis donc l’occasion pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2017, et bien entendu la santé, afin que vous puissiez en profiter!

À lire tous les chroniqueurs et éditorialistes ces derniers jours, une autre tradition qui semble s’installer est celle de faire le bilan de l’année écoulée, généralement pour en souligner les aspects négatifs et souhaiter que l’année à venir ne soit pas du même genre.

Je ne suivrai pas cette tradition. Ce n’est pas que tout soit bien dans le meilleur des mondes, car après tout, il est toujours possible d’améliorer les choses. Mais honnêtement, à voir l’état du monde, quand on se compare, on se console.

Bien entendu, chaque année amène son lot de nouveaux défis. Les enjeux évoluent, et les marges de manœuvre à la ferme ne vont pas en augmentant. Mais s’il faut en croire une récente étude de l’Institut du Québec (groupe de réflexion issu d’un partenariat entre le Conference Board du Canada et l’École des HEC, et dont la présidence est assurée par Raymond Bachand, ancien ministre des Finances du Québec), l’avenir du secteur agroalimentaire québécois serait pour le moins radieux.

Cette étude, publiée en 2015, souligne ce qui suit : « L’industrie agroalimentaire est très présente au Québec. L’apport économique du secteur agricole est considérable, notamment par sa contribution au produit intérieur brut (PIB), à l’emploi dans toutes les régions du Québec et aux revenus qui lui sont directement attribués.

Par ailleurs, les répercussions économiques globales de l’activité agricole vont bien au-delà du secteur de l’agriculture lui-même. Dans son ensemble, l’industrie agroalimentaire québécoise fait bien plus que nourrir les Québécois; elle a une incidence économique sur presque tous les secteurs industriels, principalement les secteurs manufacturiers, du transport et du commerce.

Cette incidence économique sur toute la chaîne de valeur fait de l’industrie agroalimentaire un puissant levier de développement économique pour le Québec. »

Citons quelques chiffres : l’empreinte économique du secteur agroalimentaire québécois représente 9,4 % du PIB total du Québec et 12,5 % du total des emplois. Quant aux recettes fiscales du fédéral et du provincial, liées à ce secteur, elles s’élèvent à 13,2 milliards $.

L’étude souligne également la résilience du secteur agroalimentaire québécois, en précisant que, malgré la crise économique qui a frappé l’économie mondiale en 2008, les emplois dans le secteur agricole ont crû de 9 % de 2004 à 2014. Et s’ils ont reculé de 9 % dans le secteur de la transformation, ce résultat est quand même supérieur à celui du secteur manufacturier en général, qui a connu un recul de 24 %.

Les chercheurs de l’Institut se sont également amusés à simuler l’impact d’une augmentation annuelle permanente de 100 millions $ des exportations agroalimentaires du Québec. Selon leurs calculs, cela entraînerait une hausse de 100 millions $ du PIB, créerait plus de 1000 emplois supplémentaires et permettrait aux gouvernements d’accroître leurs recettes de 28,4 millions $, soit 13,2 millions au provincial et 15,2 millions au fédéral.

Je ne peux pas croire que, à la lumière de cette étude sérieuse et de l’importance économique de ce secteur d’activité, on ne soit pas capable en 2017 d’élever un peu le débat.

Nous ne sommes pas tous des multimillionnaires, mais il est vrai que nous sommes tous des entrepreneurs et que nous investissons des sommes considérables, année après année, pour faire croître nos entreprises – et c’est tant mieux. Notre fonction, nourricière à plusieurs égards, mérite d’être mieux reconnue et accompagnée par nos gouvernements.

Souhaitons que le Sommet agroalimentaire du gouvernement du Québec, qui doit se tenir en 2017, prenne acte de cette réalité. J’ai bon espoir, car comme le dit l’adage, les gouvernements sont souvent aveugles, mais ils ne sont pas sourds... à la veille des élections.

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Ghislain Gervais

Ghislain Gervais est administrateur chez Sollio Groupe Coopératif et il en a été président de 2016 à 2023.

ghislain.gervais@sollio.coop

Ghislain Gervais est administrateur chez Sollio Groupe Coopératif et il en a été président de 2016 à 2023.