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Quand « printemps » rime avec « infiltration »

Alors que plusieurs célèbrent euphoriquement l’arrivée du printemps, nombreux sont ceux qui subiront des dommages d’eau. En effet, avec cette saison s’amorce la période du dégel.

Malheureusement, c’est aussi, pour dame nature, un moment de prédilection pour accomplir son grand ménage. Ainsi, des pluies abondantes s’ajoutent à cet amalgame d’événements déjà bien humides.

Subséquemment, plusieurs phénomènes impliquant de l’eau peuvent se produire séparément, simultanément ou consécutivement.
D’emblée, les sols partiellement gelés perdent de leur capacité d’absorption habituelle. Ainsi, lors de la fonte des innombrables amoncellements de neige, l’eau s’accumule partout. Quelque peu fainéante, l’eau optera systématiquement pour une voie moins contraignante que le sol gelé de son chemin gravitaire habituel. De ce fait, la moindre faiblesse structurelle et le manque d’étanchéité des bâtiments (fissure, déficience, joint, etc.) faciliteront son mouvement naturel, mais cette odyssée se conclura inévitablement par des infiltrations d’eau.

COMMENT PRÉVENIR CES INFILTRATIONS ?

La réponse se résume par : ÉLOIGNER L’EAU!

Évidemment, afin de corriger les faiblesses ou le manque d’étanchéité des bâtiments, plusieurs solutions peuvent être suggérées par des spécialistes (selon le type de construction ou de problèmes observés). Néanmoins, en voici quelques-unes qui se veulent économiques et relativement simples à appliquer :

  • Retirer les accumulations de neige près des fondations;
  • Retirer les accumulations de neige près des murs ou des ouvertures (fenêtres, portes, margelles, etc.) au niveau du sol;
  • Installer des descentes de gouttières, des déflecteurs et des becs prolongés (d’au moins 120 cm [4 pieds]).
  • Dégager les gouttières, les toitures, les drains et leur grillage, notamment, des débris printaniers (feuilles, papiers, gravier, glace, neige, etc.);
  • Corriger les inclinaisons des sols (créer des pentes de 10 % sur 182 cm [6 pieds] dans le sens opposé des bâtiments).

Autrement dit, favoriser l’écoulement de l’eau tout en l’éloignant des bâtiments.

D’autre part, un prompt dégel gorgera les sols d’eau et causera une augmentation considérable du niveau de la nappe phréatique. L’eau voudra esquiver toute cette pression et utilisera tous les chemins qui s’offrent à elle, incluant les vulnérabilités des bâtiments. Par ailleurs, des refoulements ou des débordements d’installations sanitaires se joignent souvent aux célébrations printanières, conséquemment, il est judicieux de s’assurer du fonctionnement adéquat des pompes submersibles et des clapets antiretour.

Il importe de souligner que l’efflorescence, la rouille, la pourriture, les moisissures et les champignons accompagnent fréquemment ces infiltrations, surtout lorsqu’elles s’avèrent continues ou répétitives. Outre l’apparence négligée des lieux et les désagréments olfactifs, ce type de dommages peut entraîner la détérioration de la qualité de l’air, la dégradation de la santé des humains ou des animaux, la contamination des biens ainsi que des denrées, mais surtout, la décrépitude et la fragilisation des structures affectées. 

EST-CE COUVERT?

Généralement, il est nécessaire de souscrire des avenants pour couvrir les infiltrations, les débordements et les refoulements d’eau. Cela dit, les dommages causés par les infiltrations continues ou répétées ainsi que les travaux associés au retrait de l’efflorescence, de la rouille, de la pourriture, des moisissures, des champignons et des matériaux détériorés graduellement sont spécifiquement exclus des contrats.

Photo : iStock.com | Robert Moore

Karine Correia

Karine Correia est experte en sinistre et conseillère en assurances chez Sollio Groupe Coopératif. 

karine.correia@sollio.coop

Karine Correia est experte en sinistre et conseillère en assurances chez Sollio Groupe Coopératif.