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Affaires agricoles

Concessions dans la gestion de l’offre : pas question!

Aujourd’hui, à l’occasion d’un point de presse en présence des représentants des quatre principales formations politiques québécoises – Philippe Couillard, Jean-François Lisée, Sylvie D’Amours (porte-parole de la CAQ en matière d’agriculture) et Manon Massé – ainsi que de Marcel Groleau, président général de l’UPA, Ghislain Gervais, président de La Coop fédérée, a réitéré que le système canadien de gestion de l’offre ne devait pas servir de monnaie d’échange dans le cadre des négociations de l’ALÉNA.

« L’agriculture étant, de la même façon que la culture, une exception qui participe à définir la société québécoise et canadienne, à quand une exception agricole, a-t-il martelé. Pour La Coop fédérée, c’est une question d’identité, de choix de société, de sécurité, d’innovation et de respect des valeurs des familles agricoles et des consommateurs québécois et canadiens. »

« Nous ne pouvons envisager que le gouvernement canadien accepte de faire de nouvelles concessions dans le cadre de l’ALÉNA, a poursuivi le président de La Coop fédérée. De telles concessions auraient un impact financier important sur les producteurs laitiers et de volailles en plus de contribuer à la dévitalisation de nos régions. »

Tous les pays ont des politiques agricoles, a-t-il mentionné. La nôtre inclut le système de gestion de l’offre, car nous croyons que c’est la meilleure manière de gérer nos productions agricoles, dont celle du lait. Le gouvernement américain privilégie de remettre directement des subventions aux producteurs. En bout de ligne, les deux systèmes font la même chose : protéger le secteur agricole national, un secteur sensible.

M. Gervais a également cité, chiffres à l’appui, des études des consultants PricewaterhouseCoopers et Boston Consulting Group, indiquant clairement que l’abolition de la gestion de l’offre aurait des conséquences extrêmement fâcheuses pour l’agriculture et l’économie canadienne.

« Le système de la gestion de l’offre canadien ne doit pas faire les frais de l’incapacité des producteurs américains à gérer leur production de lait », a-t-il déclaré.