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Les origines de votre magazine Coopérateur

Le Coopérateur a 50 ans! C’est 50 ans d’histoire coopérative, d’informations techniques, de reportages de fermes et de portraits marquants. Pour lancer l’année, revenons d’abord aux débuts de la revue, à ce qui en a motivé l’écriture, puis assuré la pérennité. 

Janvier 1972 est la date officielle du lancement du Coopérateur. Mais est-ce bien exact? Devrions-nous plutôt parler de son 75e anniversaire? La première version du Coopérateur agricole remonte plutôt à janvier 1948, date à laquelle la Coopérative fédérée de Québec (aujourd’hui Sollio Groupe Coopératif) a voulu se doter d’un bulletin d’information bien à elle, qui lui serve de moyen de communication. Il a été publié durant une dizaine d’années, puis a disparu en 1959. 

Cette première mouture du Coopérateur agricole a fusionné avec la revue Ensemble, publiée par le Conseil supérieur de la coopération. C’est par l’entremise de La Terre de chez nous, appartenant à l’Union catholique des cultivateurs (devenue l’UPA), que la coopérative s’adressera à ses membres dans les années suivantes. Cette collaboration, qui avait été entamée en 1938, se résumait à une seule page de publication. 

Lancement de la revue en 1972

Le Coopérateur a connu une renaissance en janvier 1972, année où on célébrait le 50e anniversaire de la Coopérative fédérée. C’était assurément voulu, pensons-nous aujourd’hui. Eh bien… pas vraiment! Roland Pigeon, alors président de la coopérative, l’avoue dans son éditorial de janvier 1972 : « Par pure coïncidence, le lancement de cette revue a lieu au moment même où l’on se prépare à fêter le cinquantenaire de fondation de la Coopérative fédérée. » 

Ce second lancement avait plusieurs objectifs : offrir une source de renseignements techniques aux producteurs, constituer des archives journalistiques des évènements, heureux et malheureux, qui marquent le cheminement de la coopération agricole québécoise, s’affranchir des limites imposées par La Terre de chez nous, mais surtout… rapprocher les coopérateurs agricoles de leurs institutions. 

Organe de communication officiel de la coopération agricole

En 1972, la ferveur des fondateurs des coopératives et de leur relève avait diminué en raison d’une baisse des ristournes qui leur étaient distribuées. La Coop fédérée connaissait des moments difficiles, et Le Coopérateur agricole se voulait un élément important de sa renaissance. Dans ses pages, on voulait promouvoir la coopération. 

Dans la section « Division des fournitures professionnelles », Raoul Lebailly, directeur de division en 1972, écrivait par exemple : 
« Lisez-nous et vous ne le regretterez pas. Voyez nos annonces et n’oubliez pas que : 
Nous faisons travailler votre argent, 
Notre intérêt est le vôtre… seulement le VÔTRE, 
Nous sommes vos employés, 
Nous voulons être profitables pour VOUS. »

Bien des personnes pensaient à l’époque que la coopération agricole voulait se doter d’un instrument de combat. Louis-Philippe Poulin, directeur général de la Coopérative fédérée, dément cette idée en 1982. La revue, précise-t-il, « voulait simplement constituer un canal de communication entre les coopératives elles-mêmes aussi bien qu’entre les coopérateurs agricoles et leurs institutions, tout en diffusant à l’intention des uns et des autres des informations coopératives et agricoles reliées plus étroitement à la vie du mouvement. Il s’agissait davantage d’un organe de liaison que d’un organe de combat. »

Premiers sujets du Coopérateur

Les sujets abordés dans le premier numéro suivent tout à fait cette ligne éditoriale. Les grandes nouvelles du réseau, comme l’achat des Laiteries Leclerc par la Coopérative Agricole de Granby ou la remise de prix pour le CLUB FOR, sont diffusées pour bien informer les sociétaires des succès coopératifs. 

Dans sa section « Documentaire », Le Coopérateur agricole mentionne plutôt les revendications de la Coopérative fédérée de Québec, qui adresse un mémoire à la Fédération canadienne de l’agriculture et au Conseil des grains du Canada concernant les grains de provende. La suite des revendications se trouve dans les numéros subséquents.

Les nouvelles technologies de l’époque sont aussi au rendez-vous. Le numéro de janvier 1972 dévoile le « Mystère de la boîte noire » : la batterie. On y apprend son fonctionnement et son utilité. L’importance des données fait quant à elle l’objet du premier article de la revue, grâce au Service de Gestion des Troupeaux laitiers (S.G.T.L.). En 1972, les conseils techniques ne suffisent plus; il faut y joindre une rigueur mathématique pour garantir la rentabilité. « Le S.G.T.L. permet aux vaches qui ont atteint le sommet de leur lactation de maintenir ce sommet le plus longtemps possible en recevant l’alimentation précisément adaptée à leurs besoins tant au point de vue type d’alimentation que quantité, tout en visant un maximum d’utilisation des fourrages et grains récoltés sur la ferme du producteur . » En décembre 1972, un collaborateur détaille le premier programme de nutrition par ordinateur pour vaches laitières. On sent que Lactascan, un module de l’actuelle AgConnexion, a ses propres ancêtres…

La production laitière occupe d’ailleurs une place prédominante dans le premier numéro, tout comme dans la plupart des numéros de la première décennie d’existence du Coopérateur

2022 : la mémoire renouvelée

Tout au long de l’année 2022, le Coopérateur fera écho à son histoire. Nous rappellerons certains sujets des premières années encore d’actualité et des thématiques importantes abordées pendant plus de 50 ans. 

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Au plaisir de remonter le temps et les pages avec vous!

Illustration : Sébastien Thibault


Consultez le premier numéro du Coopérateur paru en janvier 1972!

 

Stéphanie McDuff

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires. 

Stephanie.McDuff@sollio.coop

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires.