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En route vers une filière porcine coopérative

Déjà en mars 1972, le Coopérateur révèle l’importance de la production porcine chez les éleveurs québécois, qui « produisent environ 23 % de tout le porc canadien » et qui aimeraient éviter de « gaspiller 4,00 $ par porc produit ». La solution pour contrer ce problème? La génétique!

Tout se faisait dans les fermes à ce moment-là, et l’expression « coordination verticale » semblait seulement effleurer les consciences. Pourtant, les publicités de l’époque mettent l’accent sur les nombreux services offerts par le mouvement coopératif (voir photo d'en-tête). Celui-ci travaille d’ailleurs à la création de son propre réseau de maternités CO-OP. Les chiffres lui donnent rapidement raison dans les années 1970 : les porcelets issus de ces maternités mangeraient en moyenne 60 lb de moulée en moins que les porcelets d’ailleurs, pour atteindre le même poids. Manifestement, la génétique CO-OP a du bon!

Le Coopérateur a accompagné la production porcine pendant des décennies, en publiant de nombreux articles techniques et reportages à la ferme ainsi qu’en diffusant les meilleures pratiques du milieu coopératif. L’alimentation a occupé un large pan des sujets couverts, tout comme la santé et le bien-être des porcs. 

Une filière officielle

L’idée d’une filière porcine coopérative fait entretemps son chemin. Bien qu’elle n’existe pas officiellement, elle s’écrit officieusement. En effet, les mots « filière porcine coopérative » apparaissent dès janvier 2007 dans la chronique Entre nous. Erreur de rédaction ou heureuse intuition? C’est en tout cas dans ce même numéro que paraît le « Dossier Porc : Crise du porc frais au Canada », écrit par Nicolas Mesly. Maple Leaf et Olymel sont alors dans la tourmente, la force du dollar canadien les forçant à repenser toute leur stratégie d’affaires, tournée vers l’exportation. « Pour les deux plus gros joueurs au pays, c’est une question de survie! écrit-on. Le premier se retire de l’industrie. L’autre tente de la sauver. » 

La situation se redresse graduellement. En juin 2011, la Filière porcine coopérative naît. Une longue série d’articles est publiée sur le « cahier des charges du porc La Coop », visant à mieux outiller les producteurs quant aux critères requis pour obtenir des carcasses qui donneront la qualité de viande recherchée. Les articles se bousculent ensuite dans le Coopérateur pour améliorer la productivité à la ferme, souligner la première année d’existence de la filière (« En filière plutôt qu’en silo », juillet-août 2012), parler des employés qui occupent des rôles clés dans cette nouvelle entité, faire part des résultats, mais également des objectifs, des défis traversés et des succès obtenus par la filière au fil des ans. En 2015, les résultats de la troisième AGA sont annoncés dans « Une filière sur le chemin de la rentabilité », puis en 2016 dans « Une filière qui crée de la richesse ».

C’est donc pas à pas que le Coopérateur accompagne la filière, pour mieux la faire connaître et mieux informer ses lecteurs et lectrices.


Découvrez les articles mentionnés dans le texte ici : 


 

Photo d'en-tête : Publicité de La Coopérative fédérée, mars 1972, Archives – HEC Montréal, Fonds de la Coopérative fédérée de Québec, P012

Stéphanie McDuff

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires. 

Stephanie.McDuff@sollio.coop

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires.