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Les femmes en affaires : des superwomen?

Entre charge mentale et complexe de la superwoman, les femmes sont souvent prises par des défis qui les écrasent et les épuisent. Pierrette Desrosiers, psychologue et conférencière, a présenté quelques éléments clés pour comprendre leurs réalités et suggérer des solutions dans « Les femmes en affaires », une conférence donnée en mars dernier, et dont voici un résumé des idées principales1.

Publié le 17 juillet 2024
Trucs et conseils pratiques
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Illustration d'une femme en tant que superwoman
Crédit : iStock.com | S-S-S

D’abord, la spécialiste note que chaque femme connaît sa propre réalité et qu’il n’existe donc pas de prototype ultime de LA femme en affaires.

Le temps est investi différemment d’une personne à l’autre. L’actionnariat peut être principal ou partiel. Les ressources disponibles ne sont pas toujours égales, en termes d’argent ou de santé physique et mentale. Certaines femmes, par exemple, ont un potentiel d’énergie modéré alors que d’autres sont capables de soulever 12 montagnes en même temps tout en gérant une famille de trois enfants. La disponibilité de main-d’œuvre varie également d’une entreprise à l’autre, tout comme le bassin de compétences et de connaissances disponibles à la ferme. Il n’existe donc pas de modèle idéal et parfait qui correspondrait à toute et chacune.

Les réalités multiples et féminines sont également différentes de celles des hommes. Pourquoi? Encore en 2024, la discrimination de genre se produit, avec des fournisseurs, des clients ou même des employés. L’accès au financement est plus ardu pour les femmes. Le réseautage et le mentorat sont plus limités.

La conciliation travail-famille reste un enjeu énorme à la ferme, puisque l’organisation du travail domestique y est encore très sexuée2. Bien que les hommes aient fait un grand bout de chemin, de nombreux efforts restent à faire, notamment en ce qui concerne la charge mentale.

Parlant de charge mentale... On entend souvent ces mots, mais de quoi s’agit-il exactement?

La charge mentale

La charge mentale, « c’est quand vos pensées et vos émotions sont surchargées par tout ce qu'on doit planifier, gérer et faire, explique Pierrette Desrosiers. Elle entraîne une fatigue physique et psychique. »

Par exemple (et on s’excuse pour la bousculade d’idées) : on organise la fête d’amis, les Fêtes de Noël, ce qu’on va acheter, l’endroit où on va aller, qui achète les cadeaux; l’école arrive, on a la liste, il faut le matériel scolaire, les vêtements, le sac à dos, l’inscription aux activités; l’enfant est malade, oups! on va à l’école le chercher, zut, encore malade, on va le chercher; le médecin, un rendez-vous, le dentiste, un rendez-vous, l’optométriste, un rendez-vous; une partie de soccer, un cours de danse, un cours de natation; le déjeuner, le dîner, le souper, l’autre déjeuner, l’autre dîner...

Tout cela entraîne une charge mentale considérable, qui s’ajoute à l’entreprise. À un moment, plus rien n’entre dans la tête.

Le complexe de la superwoman

Pourquoi on souffre de charge mentale? L’une des pistes est le complexe de la superwoman, ou superfemme. Il s’agit d’un « ensemble de comportements et de traits psychologiques observés chez les femmes qui se sentent constamment submergées par leurs multiples responsabilités, tant au travail qu’à la maison. Ces femmes ont tendance à vouloir tout faire parfaitement, à être surchargées de travail, et à négliger leur bien-être au profit des autres », précise Pierrette Desrosiers.

La superfemme surcharge son emploi du temps, jonglant entre de multiples rôles et responsabilités. Elle ne se laisse pas de petits lousses, ni en énergie, ni en temps, ni en argent.

Déléguer? Ouf, pas facile! La superfemme ne voudrait pas paraître faible. Prise dans un stress constant, elle peut être épuisée tout en étant incapable de ralentir le rythme. Elle a aussi du mal à reconnaître ou à exprimer ses propres besoins, plaçant ceux des autres avant les siens. Elle a en plus tendance à se sentir coupable quand elle prend du temps pour elle. « Relaxer? Mosus que c’est stressant! » comme l’a déjà affirmé une patiente à Pierrette Desrosiers. C’est que durant les moments de repos, encore faut-il cesser de penser à ses listes de tâches interminables et ne pas culpabiliser de ne pas les avancer...

La superfemme est-elle heureuse? C’est difficile, parce qu’elle a perdu une partie de sa satisfaction pour sa vie et a l’impression de ne jamais être à la hauteur, malgré des efforts incessants. Bref, la superfemme poursuit des idéaux impossibles à atteindre, compte tenu des ressources disponibles et de sa réalité.

Des pistes de solutions

Et maintenant, que faire? On peut effectivement déléguer. Ça n’enlève pas tout le travail d’une tâche, puisqu’il faut tout de même la gérer, mais elle peut être allégée. Comment reconnaître les tâches qu’on peut déléguer? Voici quelques questions à se poser :

  • Quelle est la plus-value de cette activité? Est-ce utile?
  • Est-ce en lien avec ma plus-value dans l’entreprise ou dans ma vie?
  • Ai-je l’intérêt à la faire?
  • Est-ce que je suis la plus compétente pour y parvenir?
  • Est-ce que quelqu’un d’autre pourrait le faire à ma place?
  • Est-ce que je délaisse d’autres activités plus importantes?
  • Quelles sont les conséquences si je ne le fais pas?

Déterminer ce qui importe vraiment est également crucial. Des conflits internes émergent selon les tâches que nous voulons accomplir. On aimerait prendre davantage soin de sa famille, mais il y a aussi le ménage à faire, les papiers de l’entreprise à numériser, les tourtières de Noël à préparer, le potager, etc. L’enjeu, comme l’indique la psychologue, est qu’en disant oui à une activité, on dit non à une autre. « Quand nos valeurs se confrontent, c’est là qu’on doit déterminer ce qui est le plus important. Il faut du recul », précise-t-elle.

Devant l’impossibilité de tout faire, surtout dans un monde de consommation d’aujourd’hui où l’on aimerait visionner toutes les séries, tout voir, tout faire ou encore voyager comme les autres, force est de constater qu’il faut faire des choix pour simplifier sa vie.

L’essentiel

En conclusion, Pierrette Desrosiers affirme que si on ne met pas de priorités dans sa propre vie, les autres et la vie le feront à notre place. Prioriser, c’est renoncer, bien sûr, mais pour aller vers l’essentiel.

Et quel est l’essentiel pour vous? À vous d’y répondre.

1 Pour visionner la conférence, offerte par Financement agricole Canada : www.youtube.com/watch?v=u6VhXSWpUKw
2 À ce sujet, voir la récente étude Pour mieux comprendre les inégalités entre les femmes et les hommes au sein du travail agricole (2023), produit par le Groupe de recherche sur le travail agricole (GReTA).

Cet article est paru dans le Coopérateur de mai-juin 2024.

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