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Comment faire mieux en maternité

Les meilleures pratiques en maternités au Québec ont été évaluées afin de cibler celles ayant les meilleurs résultats pour la production porcine.

Publié le 19 août 2025
Article technique
Production et rendement
Truie qui allaite ses porcelets
Crédit : ExposeImage
Image de Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Détentrice d’une maîtrise en science politique, Céline est pigiste pour le Coopérateur. Elle se retrouve aujourd’hui à couvrir le secteur agroalimentaire puisqu’elle a grandi sur une ferme laitière.

Évaluer les pratiques ayant le plus d’impact sur la survie des porcelets n’est pas simple. Une conférence présentée par l’agronome Emmanuelle Lewis lors du Porc Show 2024 a mis en relief les plus efficaces et rentables dans la gestion des mises bas, en considérant que 70% des mortalités des porcelets surviennent dans les trois jours après la naissance.

Pour y arriver, elle étudié les pratiques chez les meilleurs éleveurs des organisations associées à l’AQINAC, grâce à un sondage réalisé chez 35 producteurs cumulant 43 000 truies, tout en les comparant ensuite avec les plus récentes études scientifiques sur le sujet.

La condition de la truie

La durée de la mise-bas est très variable et plus elle prend du temps, plus les risques de mortalité des porcelets augmentent. Selon les études, trois éléments sont à considérer pour réduire la durée de la mise-bas, soient la constipation et le statut énergétique de la truie, ainsi que l’assistance.

La constipation a un effet sur la production laitière. Elle affecte davantage les truies plus grasses et vieilles. Pour le statut énergétique, une prise de repas avant la mise-bas favorise un travail plus rapide, soit dans les trois heures avant le travail, puisque la truie a plus d’énergie. Au niveau de l’assistance, l’identification les truies à risque a permis dans les recherches de diminuer de moitié les mort-nés. Mme Lewis recommande de se référer à la grille de Blackwell pour repérer les truies à risque.

Dans le groupe des meilleurs producteurs, la stratégie alimentaire et la prévention de la constipation a consisté dans la très grande majorité à donner deux repas par jour avant la mise-bas, avec un aliment lactation. Seulement 6 % utilisaient un supplément. Un peu plus de 40 % des éleveurs effectuaient un suivi tandis que plus de moitié augmentaient les heures de travail pendant la mise-bas.

Durant la mise-bas, il est recommandé d’offrir les meilleurs conditions possibles, tout en minimisant le stress, tel que les travaux avec un état de chair adéquat. La clef de la réduction de la mortalité réside dans l’assistance, ainsi que l’identification des truies à risque, selon l’agronome.

Un 24 heures critique pour les porcelets

Mme Lewis a abordé plusieurs éléments concernant les porcelets et les manières de maximiser la survie d’un plus grand nombre.
Le colostrum joue un rôle primordial pour les porcelets nouveau-nés, ce qui démontre l’importance de leur donner un accès rapide et abondant en lait. Le colostrum est essentiel à la survie des porcelets et doit être administré le plus tôt possible, soit idéalement dans les 6 heures après la naissance, avec une quantité minimale de 200 à 250 ml.

Passé 24 heures, le porcelet aura de la difficulté à assimiler le colostrum. La consommation de colustrum va influencer directement la survie, sa vitesse de croissance et son poids au sevrage.

— Emmanuelle Lewis, agronome
 

Plusieurs constats ont été faits sur l’entrainement à la tétée, une pratique publicisée depuis quelques années et qui donne des résultats. La mortalité présevrage est réduite de 40 % avec un entrainement et un asséchage des porcelets. Il faut identifier les plus petits, ou nés en dernier, qui sont viables, en s’assurant qu’ils aient au moins deux bonnes tétés, la première dans les 30 minutes suivant la naissance.

L’adoption est efficace et doit se faire précédant les 24 heures de vie. Après, la hiérarchie est déjà établie entre les porcelets et l’adoption peut causer des retards de croissance. Il faut éviter de les déplacer plus d’une fois, car cela peut occasionner davantage de mortalité.
Parmi les meilleurs producteurs, la totalité utilisait l’adoption et la truie nourrice. Seulement 20 % avaient recours à l’allaitement fractionné, 34% l’entrainement à la tétée et 11% la seringue de colostrum.

La thermorégulation est un défi pour les nouveau-nés, particulièrement chez les plus faibles et ceux nés en dernier. Les porcelets peuvent prendre jusqu’à 24 heures pour retrouver une température normale. Dans ce contexte, l’assèchement des porcelets doit les plus brefs délais pour tous les porcelets. En plus de la poudre, il est recommandé d’avoir également des niches, de la lumière et des tapis. Parmi les meilleurs producteurs, la quasi-totalité adoptait ces mesures, que ce soit l’ajustement de la température, l’assèchement des porcelets ou l’application de poudre. Les cages de mise-bas étaient également équipées de zones confort pour les porcelets.

Une question de coûts et de ressources

L’euthanasie des petits a été évoquée. Elle vaut la peine dans le cas des porcelets plus petits, soit en dessous de 600 grammes, selon les résultats de la ferme de recherche d’Olymel.

Mme Lewis a évalué qu’une augmentation de 1 % sur la mortalité pouvait rapporter 1200$ (0,50 $ par porcelet) dans le cas des élevages par bande, alors qu’un gain de 250 g de poids de sevrage supplémentaire équivalait à 600 $ de plus (0,25 $ par porcelet), toujours dans les élevages par bande.

En sachant que les ressources en main-d’œuvre sont limitées, il faut évaluer les performances du personnel qui seront les plus rentables et assigner les bonnes personnes au bon endroit. « Il faut mesurer le coût des mesures et choisir celles qui valent la peine », résume Mme Lewis.

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