Accompagner fièrement les producteurs

Pas facile en productions animales ces dernières années. Et il ne faut pas nous leurrer, d’autres défis nous attendent. D’ailleurs, la liste s’allonge encore lorsqu’on ajoute la récente augmentation fulgurante du prix des intrants.

Pourtant, les améliorations en agriculture ne se comptent plus : investissement dans les équipements aratoires pour la protection des sols afin de réduire la compaction et l’érosion de la couche arable; modification des pratiques pour la protection des cours d’eau; utilisation judicieuse des produits de santé animale afin de réduire la résistance aux antimicrobiens; révision de l’utilisation des produits de protection des cultures; progrès constant des conditions d’élevage; amélioration des performances animales grâce aux connaissances en nutrition animale de précision; récupération des sous-produits de l’alimentation humaine pour réduire le gaspillage alimentaire; et recherche et développement afin d’atténuer l’empreinte environnementale. 

Dans la majorité des cas, ce sont des agronomes et des techniciens professionnels (T.P.) qui accompagnent les éleveurs qui demeurent en production et qui veulent vivre de leur ferme. Les agronomes? Après leurs études universitaires, ces professionnels développent leurs connaissances techniques et personnelles tout au long de leur carrière. Qu’ils travaillent pour le gouvernement, l’UPA, les clubs multiples ou les fournisseurs d’intrants, les agronomes ou les T.P. veillent jour après jour à assurer un équilibre entre les performances de production et le coût, afin de soutenir la pérennité de la ferme.

Agronome et fier de l’être

Mon parcours professionnel m’a permis de rencontrer des producteurs et des professionnels de l’agriculture dans plusieurs pays. Aujourd’hui, j’accompagne une équipe composée de sept agronomes et d’un technicien professionnel, qui transpirent la joie chaque fois qu’ils réussissent à répondre aux nombreuses questions de leurs clients actuels et potentiels. 

Cette équipe travaille dans ce qu’on appelle, chez Sollio Agriculture, les « élevages spécialisés ». Cette appellation est plus représentative que « petites productions » ou « productions alternatives »! Qu’il s’agisse de chevaux d’équitation, d’une bergerie, d’une chèvrerie, d’un parc d’engraissement, d’un élevage de cerfs ou d’une production de grillons, chaque élevage nécessite des soins et des recommandations spécifiques afin de permettre aux propriétaires d’en vivre et d’être heureux.

Les élevages spécialisés contribuent au développement des régions, souvent plus éloignées, car ils ne nécessitent pas forcément des terres à haute productivité. C’est alors que nos spécialistes doivent mettre leurs connaissances à contribution afin d’optimiser l’utilisation des pâturages. Ils sont invités à transmettre (en partie) leurs connaissances lors de séminaires au Québec ou hors de la province.

Il s’effectue de la recherche active dans plusieurs élevages spécialisés. L’Université d’État du Texas a récemment mis au point un modèle pour calculer la valeur alimentaire des mouches soldats noires, afin de les utiliser comme ingrédient en production bovine. Cette source protéique n’est pas encore approuvée au Canada, mais ça ne saurait tarder.

L’innovation se vit dans tous les domaines, et nos experts-conseils en élevages spécialisés se tiennent à l’affût des derniers développements afin de vous aider à déterminer ce qui peut être appliqué et mis en œuvre dans les conditions particulières de votre ferme. Le propriétaire d’un cheval tient à l’alimenter selon son niveau d’activité. Le producteur de viande bovine doit optimiser l’utilisation de multiples sous-produits de l’alimentation humaine. Le producteur de lait de brebis choisit une génétique qui lui permettra de progresser dans la production de composants laitiers recherchés par le transformateur. Les exemples sont nombreux, et chaque journée amène l’expert-conseil à démontrer son expertise.

Grâce à la formation continue de nos experts-conseils en élevages spécialisés, ce secteur de l’agriculture pourra continuer de se développer.

Photo : Étienne Gosselin