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Affaires économiques

Élections É.-U.: impact pour l'agriculture canadienne

Crédit photo : Anujak Jaimook | 123rf

Lors d’une conférence du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), le 16 novembre, l’ambassadeur canadien aux États-Unis, David MacNaughton, a souligné l’excellence de la relation commerciale entre le Canada et les États-Unis. Avec optimisme et confiance, il est convaincu que cette relation ne changera pas. Quelques facteurs de poids laissent, en effet, croire que les relations entre ces deux pays sont solides.

Y aura-t-il renégociation de l’ALENA? Sans doute. Mais le Canada ne sera pas le pays le plus touché. M. MacNaughton a d’abord rappelé que 9 millions d’emplois américains dépendent des échanges avec le Canada. En effet, le Canada est le client le plus important des États-Unis avec des achats de biens totalisant 338 milliards $US, en 2015. Les États-Unis sont aussi la principale destination des exportations canadiennes à l’étranger, lesquels ont atteint 448 milliards $, l’année dernière. Entre les deux pays, pas moins de 2 milliards $ en marchandises circulent chaque jour.


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Considérant un scénario de disparition de l’ALENA, M. MacNaughton a affirmé que l’accord de libre-échange canado-américain (ALÉ) conclu avec les États-Unis, en 1989, serait maintenu. Cet accord a précédé l’ALENA et n’a jamais été aboli. La balance commerciale déficitaire entre les États-Unis et le Mexique, en défaveur des États-Unis, ferait en sorte que le Mexique perdrait son avantage commercial.

M. MacNaughton a aussi rappelé qu’aux États-Unis, « de nombreuses voix s'élèvent contre le système canadien de gestion de l'offre ». Cependant, le gouvernement se prépare déjà à des négociations complexes pour défendre le Canada en identifiant toutes les subventions dont bénéficie l’industrie américaine des produits laitiers.

Par ailleurs, pour le président des Producteurs de lait du Québec (PLQ), Bruno Letendre : « Il n'est pas question d’accepter qu’on mette, sur la table de négociation, la gestion de l’offre comme on a fait dans l’AECG », en cas de renégociation de l’ALENA.

Il n’y a pas que le secteur agroalimentaire qui fait du Canada un partenaire incontournable pour les Américains. Dans une entrevue accordée à RDI économie, Pierre Marc Johnson affirmait que le Canada fait partie de la politique d’autosuffisance énergétique élaborée par les États-Unis. Ainsi, dans un contexte où le Canada « contrôle des robinets importants d’électricité, de pétrole et de gaz », son voisin n’a aucun avantage à briser les bonnes relations déjà établies.

En ce qui a trait à l’Accord de partenariat transpacifique (PTP), le président désigné des États-Unis a confirmé le 21 novembre que, dès son entrée à la Maison-Blanche, il retirera les États-Unis de cette entente commerciale. 

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