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Lancement du nouveau pondoir M21 de Sollio Agriculture

Produire du poulet commence dans l’œuf. Le nouveau pondoir M21 de Sollio Agriculture à Saint-Jude a été pensé et construit dans l’optique de produire plus d’œufs de meilleure qualité pour plus de poussins… de meilleure qualité!

En passant le seuil de ce nouveau pondoir de deux étages et quatre parquets divisés en deux sur le sens de la longueur par un grillage, pas besoin d’enfiler de bottes et de survêtements pour la biosécurité : la directrice des opérations des fermes de reproduction, Audrey Tremblay, voulait faire des « Portes ouvertes » devant employés des fermes avicoles régionales, employés du siège social de Sollio Groupe Coopératif, conseillers avicoles des coopératives régionales, équipementiers et installateurs, voisins et étudiants en agriculture. On aura bien le temps de tout laver, désinfecter et fumiger avant l’entrée des oiseaux, prévue une semaine plus tard!

Les 250 visiteurs venus contempler ce temple high tech n’auront pas été déçus par ce poulailler qui remplace l’ancien pondoir de reproduction, aux fondations instables, caduc après 30 ans de loyaux services. Oui, dans l’air, flottait cette indescriptible odeur de bois neuf qui plaît tant lors d’une visite chez BMR, mais les équipements techniques et électroniques attiraient aussi les regards et les questions de la part des badauds comme des experts avicoles aguerris d’Agiska, de Vivaco ou de Novago, rencontrés sur place.

Des exemples? Sur le parquet, deux longueurs d’onde lumineuses – blanc chaud presque jaune et blanc beaucoup plus froid – titillaient l’œil… « On a voulu créer deux zones, une plus propice à la ponte avec un éclairage moins agressif et une deuxième plus favorable aux accouplements », explique Audrey Tremblay, qui souligne que ces diodes électroluminescentes (DEL) sont une nouveauté par rapport au pondoir M22 sur le même site, entièrement reconstruit en 2022 à la suite d’un incendie. « On peut moduler au goût la température de la couleur jusqu’à 8000 degrés Kelvin pour créer ce gradient de couleur dont on peut aussi faire varier l’intensité en Lux », explique le technicien Paul Boisclair d’Équipements Avipor.

D’autres fonctionnalités, en vrac : des caméras placées à la fin des courroies du premier étage permettront de visualiser l’avancée des œufs et de ralentir la courroie en cas de congestion à l’ascenseur à œufs. Quand les précieux ovales s’entrechoquent, des microfêlures néfastes à l’incubation peuvent apparaître, conduisant à une perte d’humidité dans l’embryon en devenir. Une fois par semaine, on fait d’ailleurs des tests de fertilité dans un mini-incubateur pour déceler des problèmes. Cette pratique permet d’agir plus rapidement que d’attendre les rapports d’éclosion après les 21 jours d’incubation au couvoir.

Qui dit « ponte » dit « nid ». « Le type de nid que nous avons retenu préserve la qualité de la coquille de l’œuf pour de meilleurs taux d’éclosion, mentionne Audrey Tremblay. Les œufs restent parfaitement propres et leur manipulation appropriée évite les dommages. Ces nids réduisent également la ponte au sol au minimum grâce à l’acceptation élevée des poules de fréquenter ces nids. »

Autrement, les interrupteurs des appareils électriques tels les ventilateurs pourront être cadenassés en toute sécurité en cas de travaux. Côté alimentation, on a opté pour un système hybride à deux zones d’alimentation : une première près des nids avec une mangeoire à chaîne et une seconde au plancher avec des mangeoires à bols. Si les conditions pour optimiser le bien-être animal ont été réfléchies, celles pour le bien-être humain aussi : une thermopompe murale et un ventilateur de changement d’air amélioreront l’air dans l’espace de travail et le coin lunch des employés.

Au centre des parquets, des parcs à coqs permettront de contrôler l’introduction de nouveaux mâles au sein du troupeau, question de stimuler la fertilité. « Le bâtiment a une capacité théorique de 18 000 poules, mais on en entrera 16 000, détaille Audrey, qui cumule 22 ans d’aviculture. Quant aux coqs, ils seront introduits dans une proportion variant de 8,5 à 11,0 % du nombre de poules. » Les femelles, entrées à 21 semaines d’âge, se mettront à pondre à 24‑25 semaines pour un cycle qui les mènera à 62 semaines d’âge. Avec ces installations, on vise donc une ponte quotidienne de 88-89 % au pic.

Avec ces équipements nombreux opérés par des aviculteurs dévoués, en plus de ceux des autres sites de ponte à Wickham et Victoriaville, on peut espérer un approvisionnement stable et sans faille en œufs au couvoir de Sollio Agriculture, qui lui approvisionne ses coopératives et leurs membres. Toute la filière y gagne!

Pondoir M21

Photos par Étienne Gosselin

Étienne Gosselin

QUI EST ÉTIENNE GOSSELIN
Étienne collabore au Coopérateur depuis 2007. Agronome et détenteur d’une maîtrise en économie rurale, il œuvre comme pigiste en communication et dans la presse écrite et électronique. Il habite Stanbridge East, dans les Cantons-de-l’Est, où il cultive le raisin de table commercialement.

etiennegosselin@hotmail.com

QUI EST ÉTIENNE GOSSELIN
Étienne collabore au Coopérateur depuis 2007. Agronome et détenteur d’une maîtrise en économie rurale, il œuvre comme pigiste en communication et dans la presse écrite et électronique. Il habite Stanbridge East, dans les Cantons-de-l’Est, où il cultive le raisin de table commercialement.