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SOCODEVI, engagée pour des systèmes agroforestiers

Des centaines de personnes étaient présentes au 5e Congrès mondial d’agroforesterie du 17 au 21 juillet dernier, à Québec.

Agroforesterie

Qu’est-ce que l’agroforesterie?

C’est en fait l’intégration d’arbres dans des cultures agricoles ou des élevages. Au lieu de laisser les arbres dans la forêt, on les réintègre dans les milieux agricoles ou dans les pâturages. Les haies brise-vent sont un bon exemple. Les arbres contribuent à réguler les microclimats et à apporter plus de biodiversité. Cela rend les cultures plus résilientes face aux pestes et aux changements climatiques, en plus d’embellir le paysage et d’améliorer la qualité des sols, de l’air et de l’eau, et de diminuer l’érosion.

Des femmes coopératrices à l’honneur

Isabelle Ahou Fram Tano, invitée d’honneur du congrès et vice-présidente de la coopérative FAHO en Côte d’Ivoire, a livré tout un témoignage par vidéo lors de la session d’ouverture. Elle a expliqué l’impact de l’augmentation de la productivité de ses cacaoyers en utilisant des techniques agroforestières écologiques qu’elle a acquises via des projets de SOCODEVI dans son pays.

« Si le cacao ne produit pas et que tu ne peux pas mettre tes enfants à l’école, ça fait très mal, a expliqué Mme Tano. Quand tu vas dans ton champ de cacao et que les arbres font de l’ombrage aux cacaoyers, tu vois que tu as produit ton cacao. Les arbres nourrissent le cacaoyer et donnent beaucoup de choses au sol. Avant, le sol n’était pas riche. Quand on plante des arbres, ça enrichit le sol. Ça change l’environnement. Quand tu rentres dans le champ, tu es contente. »

La Colombienne Erminda Barroso Pacheco abonde dans le même sens, elle qui a dû abandonner sa terre durant le conflit armé. « J’ai maintenant un système agroforestier de cacao et de bananes, avec des arbres d’essence forestière. Nous produisons du cacao, dit-elle fièrement sur scène lors d’une séance dédiée aux voix des femmes productrices. Le projet de SOCODEVI m’a tout donné : la main-d’œuvre, l’eau, les plantes, les fertilisants biologiques pour améliorer la qualité du cacao, tout! »

L’agroforesterie en coop

Productrices au Guatemala

Gabriela Delgado, de la Fédération des coopératives de l’Alta Verapaz (FEDECOVERA) appuyée par SOCODEVI au Guatemala, a fait un réel plaidoyer en faveur des coopératives. Curcuma, cardamome, poivre : FEDECOVERA, qui regroupe plus de 30 000 familles productrices de 42 coopératives appuie au total le développement de sept différentes chaînes de valeurs agroforestières par la transformation, l’entreposage, l’assurance qualité, la commercialisation et l’offre de services gratuits aux coopératives de premier niveau.

« Pour nous, l’agroforesterie c’est devenu plus que du développement viable : c’est à la base d’un modèle coopératif de développement socio-économique inclusif, pérenne et durable », a déclaré Gabriela Delgado lors de son exposé par visioconférence.

C’est d’ailleurs au Guatemala que sont plantés, dans des parcelles agroforestières, une partie des arbres du programme de l’Arbre de l’intercoopération de SOCODEVI. Ces arbres contribuent à restaurer les terres, à lutter contre les changements climatiques et à en mitiger les impacts, ainsi qu’à offrir un revenu supplémentaire aux familles coopératrices.

Des échanges précieux

Ce congrès a été l’occasion de faire le pont entre la communauté scientifique et celle de la pratique, soit les productrices et producteurs du monde entier. Ces échanges sont essentiels pour un développement viable.

(Source : SOCODEVI)