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L'usage des drones dans les coopératives

Les coopératives agricoles adoptent les drones pour différentes fonctions. Comment les utilisent-elles et quelles sont les avantages et les limites?

Publié le 7 août 2025
Trucs et conseils pratiques
Technologie et robotisation
Drone d'épandage DJI Agras T40
Crédit : Stéphanie McDuff
Image de Stéphanie McDuff

Stéphanie McDuff

Rédactrice et cheffe de la production numérique pour le Coopérateur.

Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires.

Les fonctionnalités choisies pour les drones varient d’une coopérative à l’autre. Certaines font de l’épandage de semences, de biostimulants et d’engrais verts (Novago, Covris, Avantis et Unoria). Parmi elles, Novago et Covris ont formé des pilotes au sein de leur équipe. L’équipage coop d’épandages est donc actuellement constitué de Jonathan Beaudry, B.Sc., T.P. expert-conseil géomatique et agriculture de précision chez Novago, Véronique Jacques, T.P., experte-conseil, services agronomiques chez Novago, et Cédric Austin, agr., expert-conseil en agroenvironnement chez Covris Coopérative.

« La technologie était suffisamment mature pour être utilisée, et il y avait encore peu de forfaitaires pour les applications aux champs, explique Pierre-Luc Brouillette, agronome et coordonnateur agriculture durable chez Novago Coopérative. Comme nous sommes toujours à l’affût des innovations dans le monde agricole, nous avons décidé de nous lancer dans ce projet, en étant conscients qu’il y aurait une courbe d’apprentissage durant la première année. L’année 2024 nous a permis d’identifier les limites, mais aussi les nombreuses opportunités liées à l’utilisation des drones d’épandage en agriculture. »

Avantis et Unoria, pour leur part, ont choisi de confier les épandages à un forfaitaire et de concentrer pour le moment leur expertise sur les recommandations agronomiques. « On pense qu’on peut offrir un meilleur service en s’associant avec des professionnels », explique Normand Roy, conseiller stratégique, ruminant et végétal chez Avantis Coopérative.

La demande semble d’ailleurs au rendez-vous : l’objectif de 1200 acres de 2024 d’Avantis a été largement dépassé puisque c’est plutôt 2000 acres qui ont été couverts. Chez Novago, un troisième pilote, forfaitaire cette fois, s’est ajouté à l’équipe drone pour répondre à la demande toujours croissante des producteurs.

L’apport des drones d’Agiska et de VIVACO diffère quant à lui des épandages. Du côté de Nutrinor et d’Uniag, des services aériens ne sont pas offerts à l’heure actuelle, mais les deux coopératives font des tests et de la veille, notamment pour suivre la réglementation qui s’ajuste rapidement à cette nouvelle technologie.

Avantages des drones pour l’épandage

Les drones offrent des avantages incontournables selon les conditions de terrain et le stade de la culture, comme l’ont relevé les deux pilotes de Novago, qui ont testé leur nouvel engin au cours de l’été 2024. Grâce aux drones, on peut :

  • Appliquer des biostimulants dans des conditions où les champs sont impraticables;
  • Appliquer des biostimulants, lorsque la culture est rendue au bon stade de croissance (le biostimulant liquide Vita va agir sur la plante lorsqu’elle est à maturité, par exemple après la sortie des soies, à l’épiaison pour le blé ou à la floraison du soya);
  • Semer les céréales et les prairies tôt au printemps lorsque les conditions au champ ne permettent pas d’y aller en tracteur;
  • Faire les semis de culture de couverture en fin de saison, comme le soya;
  • Faire les semis de cultures intercalaires dans le maïs;
  • Faire le vasage.

Défis et limites des drones

Véronique et Jonathan de Novago signalent toutefois quelques défis.

  • Les conditions météorologiques : On ne peut pas faire d’épandage même par grand soleil si le vent dépasse 21 km/h, sous la pluie ou lorsque l'indice K de l'activité géomagnétique dépasse 4 (ce qui perturbe le contact avec le drone), au risque de se retrouver avec un résultat très inégal.
  • Des champs trop longs sans chemin d’accès : Ils peuvent provoquer une perte de contact avec la tour, empêchant le décollage du drone.
  • Des champs trop éloignés du point de charge : la décharge de la batterie est alors plus rapide que le temps de recharge.
  • L’accessibilité des champs pour le véhicule : Le camion contient le drone, la génératrice et les produits (semences, biostimulants ou engrais), mais il n’est pas toujours possible de se rendre jusqu’au site d’épandage.
  • Une connexion GPS déficiente : Dans les champs éloignés, la connexion GPS est parfois insuffisante pour que les contours se dessinent automatiquement. Il faut donc que les pilotes tracent les périmètres à pied.
  • La distance entre les producteurs : Comme les coops n’ont qu’un seul appareil et un immense territoire à couvrir, elles optimisent les déplacements pour réduire les coûts.

AgConnexion en complémentarité avec les drones

Pour identifier les champs à traiter, le dépistage se fait d’abord par l’expert-conseil de la ferme à travers la plateforme numérique AgConnexion. Chez Avantis Coopérative, « chaque recommandation pour le drone doit passer par le Carnet de champ d’AgConnexion | Ferme intelligente, explique Normand Roy. C’est une obligation qu’on s’est donnée pour être capable d’avoir toutes les données et le positionnement du champ. »

Les contours de champs et le positionnement des essais faits par le drone peuvent ensuite être intégrés à AgConnexion. « Nous pouvons comptabiliser nos superficies couvertes et aussi faire des tests comparatifs de rendement lorsqu’il s’agit de parcelles d’essai, ajoute Jonathan. Par exemple, quand nous appliquons du Vita en bande alternée au champ, on peut voir l’effet du produit sur le rendement. »

Combien coûtent les services de drones?

Les coûts varient selon les services et les coopératives, et surtout la taille du champ. On calcule chez Covris, pour une application de biostimulants, un tarif de 49 $/ha (20 $/acre) pour le service (le produit est un coût distinct), alors qu’une arroseuse fera plutôt le travail à 42 $/ha (17 $/acre). La vitesse d’exécution peut également être un facteur important, le drone de la coopérative pouvant couvrir environ 25 acres/heure, là où l’arroseuse ferait plutôt 180 acres/heure. Côté rapidité d’exécution, on repassera, donc.

Les drones vont-ils remplacer les tracteurs? C’est peu probable. « Les drones sont des outils complémentaires aux tracteurs, souligne Véronique. Le travail avec un tracteur est plus rapide, mais certaines conditions ne permettent pas d’entrer au champ avec celui-ci. C’est à ce moment que le drone prend le relais. » Pour répondre à des besoins précis, ces alliés volants liés à l’agriculture de précision sont donc avant tout de nouveaux atouts dans la trousse à outils des producteurs.

Cet article est initialement paru dans le magazine Coopérateur de juillet-août 2025.

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