La rentabilité robot en mode Sollio Agriculture

Au fil des ans, le réseau La Coop s’est doté d’une structure permettant de parfaire ses connaissances en traite robotisée. Que ce soit par des formations, des voyages ou d’autres moyens, l’expertise acquise au cours des années a fait de Sollio Agriculture un chef de file en traite robotisée.

Pas étonnant de voir ses parts de marché atteindre près de 40 %, ce qui en fait le leader dans ce domaine. Pas étonnant non plus de compter parmi nos clients la ferme qui a eu, en 2018, le meilleur IPT en traite robotisée, la meilleure MCR de production et l’une des meilleures en production biologique au Québec.

L’optimisation robotique entreprise par le réseau il y a déjà plus de sept ans, dans le but d’augmenter la rentabilité de nos fermes laitières robotisées, nous a permis d’acquérir une expertise unique dans ce domaine.

Nous continuons d’avancer et d’évoluer en nous adaptant aux nouvelles technologies sur le marché. C’est pourquoi, le 20 juin dernier, vos experts-conseils ont assisté à une formation robot où des gens du réseau et de différents fournisseurs en robotique sont venus approfondir leurs connaissances.

Plusieurs sujets ont été traités, et l’aspect technicoéconomique a occupé une place importante lors de cette formation. Il y a nombre d’années, le réseau a mis au point Lactascan, un outil qui permet d’obtenir des données technicoéconomiques afin d’optimiser la prise de décisions et de connaître chaque mois la marge dégagée par kilo de gras vendu (marge/kg). Le portrait journalier robot nous présente un incontournable dont vous entendrez sûrement parler de plus en plus : la marge par robot.

MMM

Un nouvel outil économique unique sur le marché a été présenté à vos experts-conseils : la MMM. Cet outil leur permettra de vous épauler dans le but de maximiser cette marge/kg et la marge par robot. Mentionnons également une nouvelle façon d’aborder les tables d’alimentation, la combinaison de différents aliments standards et reformulés, avec différents niveaux d’incorporation, afin d’aider vos entreprises à se surpasser.

Une compilation de données prises dans plusieurs fermes en juin 2018 a été présentée. Ces données démontraient qu’il n’y a pas un chiffre unique sur lequel se baser pour tirer une conclusion sur la rentabilité d’une entreprise robotisée.

Chercher la traite gratuite!

Ce qui distingue en partie le réseau, c’est la recherche, le travail et l’expérimentation au fil des années pour acquérir une expertise unique : chercher la traite gratuite. Il est question d’une traite payante, c’est-à-dire qu’on ne recherche pas la traite à tout prix, avec une plus faible quantité de kilos de lait par traite.

La démonstration de l’importance économique de la traite gratuite a été faite. Il n’est pas rare de voir des troupeaux qui ne réussissent pas à atteindre trois traites par vache par jour, et ce, malgré un temps libre parfois élevé. Qu’est-ce que la traite gratuite, que représente-t-elle et quel est son impact sur la rentabilité de votre entreprise? Beaucoup tentent d’atteindre la rentabilité par des aliments différents ou des combinaisons d’aliments ayant des quantités différentes, mais la rentabilité en traite robotisée ne réside pas uniquement dans ces éléments. Il faut garder en mémoire qu’un robot peut traire pendant 21 heures sur 24. Mais comment expliquer que, avec 55 vaches au robot, des producteurs font 150 traites par jour (2,7 traites/vache), alors que d’autres peuvent en faire jusqu’à 170 (3 traites/vaches), avec un même nombre de kilos de lait et un même temps de traite? Outre la vitesse de traite et les capacités et paramétrages du robot, il peut y avoir une inefficacité de passages au robot. La différence de rendement économique semble négligeable, mais en fait elle est très grande et peut représenter une source de revenu fort intéressante, si on s’y attarde.

Sollio Agriculture s’y est attardé, et l’optimisation en est sa source. Prenons un exemple où il y aurait de la place dans la marge de production (tolérance) : combien d’argent seulement quatre traites additionnelles par jour pourraient-elles générer?

Si une traite produit 13 kg de lait et qu’un kilo de gras génère 12 $ une fois l’alimentation payée :

• 4 traites x 13 kg/traite = 52 kg
• 52 kg de lait/1,03 kg/l = 50,48 l x 4 % de gras = 2,02 kg de gras produit x 12 $/kg = 24,24 $/jour x 365 jours = 8847 $
• Ces 737 kg (2,02 kg x 365) de gras dans votre marge représentent 8847 $ de revenu annuel à récupérer. C’est 0,32 $/kg de gras de plus par jour. Pour quatre traites de plus par jour, avec un robot seulement!

Combien de kilos de gras à livrer sont disponibles dans votre marge ou vos journées additionnelles, et quel est le revenu potentiel?

Si vous produisez votre quota et que vous ne pouvez en produire plus (tolérance maximale), vous aurez alors besoin de moins de vaches et de sujets de remplacement. On parlera alors d’efficacité d’entreprise, laquelle se traduira par une rentabilité supérieure et, peut-être, une charge de travail moindre.

Maintenant, comment trouver ces « traites gratuites » ou maximiser ces traites et, sans frais supplémentaires, récupérer cet argent?

De plus en plus de fermes ont des robots, mais est-ce que toutes maximisent la robotique? Le robot trait les vaches, mais comme mentionné dans une étude tirée du Journal of Dairy Science en 2012, la gestion est plus importante que le système de traite.

Voilà pourquoi Sollio Agriculture s’est attardé à élaborer un modèle robotique favorisant les passages.

D’abord, il faut comprendre le comportement animal. La base de la robotique réside dans le respect de l’animal et de ses besoins primaires. L’humain a travaillé à adapter la vache à sa réalité, mais en robotique, la vache est libre de manger, de boire, de se déplacer et de se coucher à sa guise. La différence avec la stabulation libre conventionnelle, c’est qu’elle est aussi libre de se faire traire quand bon lui semble! Pour favoriser les traites, nous devons laisser s’exprimer le plus possible le comportement naturel de la vache, en tant qu’individu vivant de façon grégaire et selon un ordre hiérarchique. Par la suite, nous devons adapter nos méthodes de travail de façon à maximiser ses passages au robot, de manière fluide et naturelle. Des études ont démontré que même si on sort la vache de son milieu, son comportement naturel tend à réapparaître lors de la traite et de l’alimentation. Comme quoi le vieil adage est vrai : chassez le naturel et il revient au galop.

Lors de votre prochaine consultation avec votre expert-conseil, profitez-en pour lui parler robotique et voyez comment il est possible d’améliorer la rentabilité de votre entreprise.

Lire l’article complet dans l’édition d'octobre 2019 du Coopérateur.