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Les Fermes Belvache : l’âme biologique, l’esprit économique

Les Fermes Belvache allient cultures biologiques, rigueur de gestion et rentabilité pour bâtir un modèle laitier durable et performant.

Publié le 16 février 2021
Reportage de ferme
Gestion
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Les actionnaires des Fermes Belvache. Une belle famille à la tête d’une grande entreprise, démarrée par Bernard et Thérèse Gauthier.
Crédit : Christophe Champion
Image de Stéphane Payette

Stéphane Payette

Collaborateur

Membre de l'Ordre des technologues du Québec, Stéphane est expert-conseil en productions végétales à Novago Coopérative. Il est également journaliste à la pige pour le Coopérateur.

Les Fermes Belvache, à Sainte-Anne-des-Plaines (Laurentides), cultivent plus de 1 000 ha en mode biologique, tout en produisant quelque 2 000 litres de lait par jour de manière conventionnelle. Cette situation résulte d’un simple constat que les propriétaires de l’entreprise ont fait : du côté des cultures, les chiffres faisaient pencher la balance en faveur du mode biologique, alors que du côté de la production de lait à proprement parler, l’avantage financier se situait du côté conventionnel.

La mode du biologique n’a pas séduit d’emblée la famille Gauthier, mais elle l’a gagnée dans les cultures grâce à sa rentabilité sans équivoque. Ainsi, Mario, Guy, Michel, Réal, Étienne, Audrey, Vincent, Simon, Olivier et Philippe poursuivent une lancée remontant aux années 1990.

L’idée a germé dans la tête de Guy à l’adolescence, et il a dû en prouver la rentabilité. « La première fois que j’ai eu une pensée bio, j’avais à peine 16 ans, peut-être même 14, dit Guy, qui est un des porte-paroles de l’entreprise. J’étendais du produit pour tuer les mouches, histoire d’avoir moins de coups de queue au visage. C’était inodore, incolore, mais ça tuait les mouches pendant un mois. Je me disais : je respire ce poison moi aussi. Ça m’a toujours chicoté. »

Il poursuit : « Dans les champs, c’était la même chose. Les pesticides, c’est efficace. Un champ bourré de mauvaises herbes à la récolte, il n’y a pas de rentabilité là-dedans. Par contre, oui, nous éliminons des mauvaises herbes, mais quoi d’autre? » Épandre des pesticides à la grandeur des champs est une idée qui déplaisait à Guy. Il a donc proposé à ses frères et à son père d’essayer l’application en bandes dans le maïs, ce qui diminuait les quantités de pesticides sans affaiblir les rendements. Le coup de grâce pour les pesticides a été asséné lors d’un autre essai. « J’ai dit à mon père [Bernard] que nous n’arroserions pas un champ – situé en avant de la maison. » À la lumière des résultats, Guy était heureux d’avoir remporté ce pari.

Côté fertilisants, la même approche a été utilisée. « Je suis un gars de chiffres. » À 14 ans, Guy voyait son père mettre de l’engrais juste pour être certain de ne manquer de rien, même s’il y avait des fumiers pour combler les besoins. « J’ai suivi des cours de fertilisation, j’ai calculé les besoins des plantes et je me suis aperçu que les besoins en azote, phosphore et potasse étaient comblés avec nos fumiers », explique Guy. Une nouvelle expérience a donc été entreprise : les fumiers ont remplacé les engrais commerciaux. Résultat? Les rendements n’ont pas baissé.

Le lait et le bio

Les Gauthier ont étudié soigneusement la possibilité de passer en mode biologique pour le volet laitier de leur entreprise. Deux périodes critiques ont amené le groupe de producteurs laurentiens à demeurer dans la production laitière dite traditionnelle. « Nos premières démarches ont été faites en 2008, dit Guy, qui est un des gestionnaires des Fermes Belvache. Nous avions soigné bio durant la période prescrite. Je craignais que l’offre bio ne surpasse la demande, alors nous avons abandonné le projet. »
Il poursuit : « La deuxième plage s’est ouverte en 2018. Après avoir fait tous les calculs, ce n’était tout simplement pas rentable. Nous devions consacrer plus de 100 ha aux pâturages et des superficies supplémentaires à la production de fourrages de foin sec. Au final, nous perdions plus de 50 000 $ par année. »

L’alimentation des vaches de l’exploitation est elle aussi basée sur la rentabilité. Guy possède un fort côté « granola », de son propre aveu. S’il se fiait uniquement à sa vision, la ration comporterait un peu d’orge, de l’avoine, du maïs-grain, de l’ensilage de foin et de l’ensilage de maïs. La situation actuelle est aux antipodes. Les vaches reçoivent plus de 45 kg d’ensilage de maïs, du tourteau de soya, de la Mix RTM 46 AU et des minéraux. Chantal St-André, agronome et experte-conseil chez Novago Coopérative, et Ghislain Côté, de Lactanet, ont le mandat d’équilibrer cette ration peu commune. « Un défi qu’ils relèvent avec brio », glisse au passage Guy. La paille remplace le foin sec pour offrir les fibres dont dépend le pH ruminal. Une conversation avec ces personnes ainsi qu’avec Hugues Ménard, T.P., conseiller spécialisé au service des Ruminants chez Sollio Agriculture, a permis d’établir la bonne longueur des tiges à incorporer dans la ration. « Ç’a très bien fonctionné : notre test de gras avoisine les 4,45 % et la production par vache par jour dépasse les 35 litres », dit Guy avec fierté.

Cet article est paru dans le Coopérateur de janvier-février 2021.

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