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Fermes Rodrigue : la balle de foin

Finalistes des Prix relève Sollio 2023, Francis Rodrigue et d’Isabelle Bolduc se racontent à travers l'histoire de leur entreprise.

Publié le 20 mars 2024
Reportage de ferme
Gestion
La famille des Fermes Rodrigues
Crédit : Christophe Champion
Image de Étienne Gosselin

Étienne Gosselin

Agronome et rédacteur

Étienne est détenteur d’une maîtrise en économie rurale et œuvre comme pigiste en communications. Il cultive commercialement le raisin de table à Stanbridge East dans les Cantons-de-l’Est.

Les balles de foin sur la ferme bovine de Francis Rodrigue et d’Isabelle Bolduc sont partout : alignées et boudinées ou en petites balles carrées, elles servent à nourrir des animaux ou à s’y asseoir pour y pleurer un bon coup.

Matin brumeux ou pas, Francis et son père Claude sont à pied d’oeuvre pour nettoyer les enclos et la mangeoire avant d’y remettre des fourrages frais, appétants, nourrissants. Voilà la ration des veaux (baby beef, 340 kg [750 lb]), de même que celle des vaches qui sont au vêlage à l’abri des intempéries, dans une étable solaire bien aérée. Pour étaler les ventes, le troupeau vêle en trois temps et en trois lieux : janvier-février en étable chaude, mai-juin au champ et octobre en étable froide.

Vite, vite! Avant que le trafic aux abords de Beauceville ne soit trop dense, on fait traverser la route au reste des 125 vaches du troupeau des Fermes Rodrigue, membre d'Avantis Coopérative. La gestion intensive des pâturages, même à la mi-octobre, Francis y croit. Il étire la saison de pâture le plus possible en livrant des balles dans les prairies.

Après le déjeuner, Isabelle, la conjointe de Francis, entre en action. Elle part chercher de la viande à l’Abattoir Cliche d’East Broughton avant d’effectuer des livraisons : un supermarché, un dépanneur, une boucherie de Montréal et l’aréna de Beauceville qui commande des galettes de boeuf. Combien de fermes, bovines ou autre, peuvent se targuer d’être aussi hyperlocales? D’autres consommateurs s’approvisionnent en demi-boeuf ou en boeuf entier à la ferme. Le reste des veaux est écoulé en lots uniformes à l’encan spécialisé de Saint-Isidore. Que les prix fluctuent ou pas, on garde un pied dans chaque mode de mise en marché depuis sept ans. « Même si on est dans l’ère du juste-à-temps, nos clients sont fantastiques, s’anime Francis. Ils sont capables d’attendre nos abattages. »

Il faut dire que les carnivores y trouvent leur compte avec une viande plus naturelle, produite sans hormones ajoutées et sans grains. Issue de bovins nourris à l’herbe, la viande goûte différent, assure Isabelle. De retour à la ferme, l’agronome Jessica Guay-Jolicoeur de l’équipe OptiBoeuf nous attend. L’experte-conseil en production bovine chez Sollio Agriculture a sur son ordinateur les dernières analyses de fourrages, mais elle vient échantillonner la dernière coupe; on veut savoir ce que l’on donne aux ruminants, bien qu’on ne corrigera pas la ration avec des moulées.

« Francis applique les techniques les plus à jour, utilise les équipements les plus modernes », mentionne Jessica. Corral portatif, enclos d’hivernage, brise-vent pour faciliter les vêlages printaniers, quai de chargement pour sécuriser les veaux craintifs, caméras pour la surveillance des vêlages, compacteur à plastique d’ensilage… Même un programme de salubrité et de bien-être animal comme VBP+ remporte son adhésion. « C’est de la paperasse, mais on y adhère, car on est fiers de notre produit », lance-t-il, à contre-courant du sentiment négatif face à ce genre de programme souvent exprimé par les producteurs.

Mais revenons à nos moutons, ce démarrage de Francis et d’Isabelle, en 2015. Claude avait des terres, 2000 entailles et un troupeau bovin, mais la retraite approchant, le nombre de têtes diminuait année après année. Francis avait exercé plusieurs métiers parallèles à ceux de l’agriculture – camionnage, bûcheronnage manuel et vidange de fosses à lisiers –, mais l’appel de la terre était trop fort. Il a mis toutes les chances de son côté en complétant, en suivant des cours de soir, un programme d’études collégiales en gestion d’entreprise agricole afin d’acquérir des notions essentielles pour exploiter la ferme, diplôme dont il tire une grande fierté. Isabelle n’est pas en reste, ayant longtemps conservé son emploi en éducation à la petite enfance.

Démarrage idyllique dans les verts pâturages de la vallée de la rivière Chaudière? Malgré les conditions gagnantes, un matin, Francis s’est assis sur une balle de foin dans l’étable et a vidé son trop-plein d’émotions. La pression de performance, la peur de décevoir, la fatigue due au travail à temps plein hors de la ferme, emploi qu’il a conservé pendant deux ans au cas où… « Sans Isabelle et mon père, le projet n’aurait pas pu voir le jour », admet, reconnaissant, Francis.

Aujourd’hui, lui et sa douce, en couple depuis 22 ans, sont plus loin que ce qu’ils avaient imaginé dans le développement de leur entreprise. Au travail se mélange le plaisir, car en plus des bovins, des équins peuplent la ferme, chevaux que les quatre filles du couple – Élie-Anna, Savanah, Ella et Athéna – nourrissent avec des petites balles carrées qu’on produit en famille, deux voitures pour garder la forme et pour montrer aux filles la valeur du travail quand on produit un foin dont la qualité conditionne le succès de tout le reste.

Les finalistes du Prix relève Sollio 2023

  • Ferme Agricouture
  • Ferme Aviparc
  • Ferme Grolier
  • Fermes Rodrigue

Cet article est initialement paru dans le magazine Coopérateur de mars 2024.

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