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Écoperformance pour les nuls

Les acériculteurs et les serriculteurs, dont les coûts de production sont affectés par les prix et les sources d’énergie, connaissent bien les programmes gouvernementaux d’écoperformance, mais est-ce le cas des autres producteurs? L’ingénieur Marco Girouard débroussaille la question pour cerner les possibilités d’amélioration – peu importe la production.

Écoperformance, bioénergies, courant triphasé, valorisation des rejets thermiques, coûts, bénéfices : Marco Girouard dispose d’un lexique énergétique aussi vaste que le nom de son employeur, le Bureau de la transition climatique et énergétique du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Il peut être difficile de s’y retrouver dans les différents programmes, mais le fonctionnaire nous rassure : le dépôt de projets aux programmes s’effectue en continu et non plus sur appel. La transition doit s’accélérer pour atteindre l’objectif de réduction des GES de 37,5 % par rapport à 1990 énoncé dans le Plan pour une économie verte 2030.

Avant d’agir, il faut réfléchir et des sommes sont disponibles. « Le volet analyse du programme ÉcoPerformance couvre jusqu’à 50 % des coûts pour étudier la faisabilité de mesures pour réduire les GES de source énergétique », illustre Marco Girouard. Par la suite, un volet d’implantation subventionne la réalisation du projet. Le déboursement des aides se fait en quatre versements égaux en fonction de l’évolution du projet sur une période pluriannuelle. Pour s’assurer que les tonnes promises ne sont plus émises, un mesurage  est demandé la première année, assorti de déclarations annuelles sans mesurage.

Écrans thermiques à déployer en serre le soir venu, séchoirs à grains à recyclage de la chaleur, logiciels de gestion de l’énergie, évaporateurs électriques : dans les projets agroalimentaires du programme ÉcoPerformance, 66 % proviennent des secteurs acéricole et serricole, mais les secteurs avicole (13 %), horticole (8 %), céréalier (4 %) et même porcin (2 %) ne sont pas en reste. 

Le Programme d’accès au réseau triphasé pour l’utilisation d’appareils électriques de grande puissance qui ne fonctionnent pas sur le réseau monophasé a examiné, depuis 2020, 186 demandes d’extension du réseau électrique et 31 demandes de raccordement. Quant au programme Bioénergies qui encourage la transition vers des combustibles comme la biomasse résiduelle forestière, on dénombre 170 projets acéricoles réalisés, 42 serricoles, 34 avicoles, 17 bovins et 13 céréaliers.

« Les programmes n’ont jamais manqué de fonds dans les dernières années, assure l’ingénieur. Si j’avais un message pour les agriculteurs, qui connaissent bien les programmes du ministère de l’Agriculture, mais moins ceux du nôtre, ce serait de ne pas hésiter à nous contacter s’ils ont un projet en tête. »

Photo : iStock.com | Virojt Changyencham

Étienne Gosselin

QUI EST ÉTIENNE GOSSELIN
Étienne collabore au Coopérateur depuis 2007. Agronome et détenteur d’une maîtrise en économie rurale, il œuvre comme pigiste en communication et dans la presse écrite et électronique. Il habite Stanbridge East, dans les Cantons-de-l’Est, où il cultive le raisin de table commercialement.

etiennegosselin@hotmail.com

QUI EST ÉTIENNE GOSSELIN
Étienne collabore au Coopérateur depuis 2007. Agronome et détenteur d’une maîtrise en économie rurale, il œuvre comme pigiste en communication et dans la presse écrite et électronique. Il habite Stanbridge East, dans les Cantons-de-l’Est, où il cultive le raisin de table commercialement.