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Gestion d’ambiance pour des animaux heureux et productifs

Photo : iStock

Il existe de nombreux systèmes pour gérer l’ensemble des composantes de l’ambiance d’un bâtiment, afin d’obtenir le niveau de confort optimal pour les élevages. Voici quelques opinions d’experts qui vous aideront à optimiser l’utilisation du système que vous possédez déjà ou à faire le meilleur choix lors de l’achat d’un nouveau système.

Un système de gestion d’ambiance sert à améliorer le confort des animaux au moyen de plusieurs paramètres, notamment la température, le taux d’humidité et la ventilation. Il permet aussi de gérer la distribution de l’eau et de la nourriture, l’éclairage, etc. On peut établir ces paramètres à distance et choisir que des alarmes se déclenchent lorsqu’un équipement ne fonctionne pas bien – les ventilateurs, par exemple – ou qu’une porte reste malencontreusement ouverte.

Choisir le système qui vous convient

Les spécialistes consultés s’entendent pour dire qu’il ne faut pas croire qu’un tel système contrôlera tous les paramètres des bâtiments sans intervention. « Si quelqu’un ne souhaite pas consacrer du temps à cette technologie, ça ne sert à rien d’investir plus que le minimum nécessaire », lance Yves Garceau, agronome et directeur chez Élevages Rive-Nord et Élevages d’Autray (Olymel). Selon lui, si vous investissez dans un système de gestion d’ambiance, il faut bien maîtriser son fonctionnement et prendre des lectures tous les jours, afin de l’ajuster en fonction des données recueillies. « C’est ainsi que vous verrez vos coûts de chauffage diminuer et vos performances s’améliorer », affirme-t-il.

Heureusement, les technologies se peaufinent et sont de plus en plus conviviales. Certains systèmes sont aussi simples d’utilisation qu’un cellulaire, car ils sont dotés d’icônes pour chacun des paramètres : ventilation, température, humidité, etc. 

Malgré cette convivialité d’utilisation, Sylvain Proulx, conseiller spécialisé en aviculture chez Sollio Agriculture, recommande à ceux qui magasinent un nouveau système de vérifier la formation et l’accompagnement offerts par le fournisseur. « Ces technologies évoluent rapidement, prévient-il. Il faut donc vous assurer de recevoir les mises à jour et de suivre des formations pour vous mettre à niveau. » 

Mario Gibeau, conseiller technique en production avicole chez Monitrol, estime que le système infonuagique FarmQuest, offert gratuitement avec l’acquisition du système de contrôle d’ambiance Genius, procure plusieurs avantages. En plus d’offrir l’accès à distance aux informations essentielles sur vos bâtiments, FarmQuest permet de produire des rapports personnalisés. « On peut ainsi faire une analyse des coûts de chauffage à un moment précis de l’année et trouver la cause de coûts plus élevés que prévu. »

Monitrol travaille actuellement sur un logiciel nouvelle génération. Il sera plus précis, grâce à une meilleure analyse des données extérieures et intérieures du bâtiment. « Sa communication avec les contrôles sera plus efficace, permettra de prédire les situations critiques et de corriger l’air ambiant, pour encore plus de confort des animaux », dit Mario Gibeau.  

Du confort pour les vaches

En production laitière, « le confort ambiant dépend de la température et de l’humidité », explique Hugues Ménard, conseiller spécialisé en production laitière chez Sollio Agriculture. Il est possible de calculer l’indice de température-humidité (ITH). La vache subira un stress thermique à partir d’un ITH de 68, soit, par exemple, 24 °C à 40 % d’humidité. « Si on baisse la température mais que l’humidité ambiante augmente, on n’a rien amélioré, indique le conseiller. Ces deux variables sont donc indissociables pour un confort optimal des vaches. »

Selon Jean-François Ferland, représentant des produits Maximus chez IEL, on achète généralement un système de gestion d’ambiance pour gérer la ventilation. « Mais nos produits sont fabriqués de façon qu’on puisse ajouter d’autres options. Par exemple, la gestion de l’humidité. En raison de notre climat, les Québécois n’y accordaient pas autant d’importance que nos voisins du sud de la frontière, mais ça commence à entrer dans nos mœurs. Et c’est tant mieux, car c’est essentiel pour le bien-être des animaux. »

Que nous réserve l’avenir dans ce domaine?

Érik Longtin, directeur du développement de marchés chez Agrimesh, affirme que, à court terme, c’est sur l’économie d’énergie que les chercheurs se penchent. Mais à plus long terme, « c’est l’intelligence artificielle qui prendra de plus en plus de place pour aider les producteurs dans leurs tâches quotidiennes ». 

L’intelligence artificielle se définit comme un ensemble de concepts et de techniques élaborés pour simuler l’intelligence de l’humain. Les systèmes d’Agrimesh, distribués par Jolco, utilisent déjà cette technologie. « Notre contrôle d’ambiance a la capacité de créer plus de 9 000 combinaisons de ventilation et de gestion de climat à l’intérieur du bâtiment », soutient Érik Longtin.

Il ajoute que l’intelligence artificielle, appelée à être simplifiée, permettra de comprendre tous les aspects de l’élevage et de prendre des décisions en temps réel sur la base du plus de facteurs possibles, dans un souci de bien-être de l’animal et d’optimisation des processus. L’étude comportementale des animaux, les caméras pour voir ce qui se passe, les microphones pour entendre et l’interaction directe avec les producteurs sont des champs d’amélioration attendus au cours des prochaines années. S’ensuivra ce que tout entrepreneur recherche, soit des économies de temps et d’argent.

Guylaine Gagnon

QUI EST GUYLAINE GAGNON
Guylaine a grandi sur une ferme dans la région de Lanaudière. Intéressée par l’écriture, elle ne croyait pas qu’un jour elle combinerait son métier à celui de ses parents. Embauchée en 1991 comme secrétaire-correctrice, Guylaine a depuis gravi les échelons jusqu’à la fonction de rédactrice en chef du Coopérateur.

guylaine.gagnon@lacoop.coop

 

guylaine.gagnon@sollio.coop

QUI EST GUYLAINE GAGNON
Guylaine a grandi sur une ferme dans la région de Lanaudière. Intéressée par l’écriture, elle ne croyait pas qu’un jour elle combinerait son métier à celui de ses parents. Embauchée en 1991 comme secrétaire-correctrice, Guylaine a depuis gravi les échelons jusqu’à la fonction de rédactrice en chef du Coopérateur.

guylaine.gagnon@lacoop.coop