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Au cœur des engrais d’Agromart

À Thorndale, en Ontario, huit dômes coniques se dressent en hauteur, avec leur grand toit vert foncé, une ligne de chemin de fer qui les borde, un bassin doté de deux petites fontaines dans le fond et un jardin fleuri rempli de « mauvaises herbes » à l’entrée. Mauvaises? C’est ce que nous verrons. Voyons plutôt ce qu’on fait dans ce Terminal appartenant à Sollio Agriculture, dédié à l'approvisionnement du réseau Agromart. 

Scott Rae, gestionnaire du centre de distribution, accueille les quelque 100 experts venus découvrir l’usine. Le dôme numéro 1 a ses portes grandes ouvertes. À l’intérieur, on voit... un glacier? De potasse, oui! Quelques dizaines de tonnes d’engrais accumulés agglutinent les granules et créent une sculpture nuageuse d’une impressionnante hauteur. Notons d’ailleurs que c’est la potasse qui remporte la palme des ingrédients les plus présents à l’usine : il y en a 70 000 t qui y transitent chaque année. 

Chacun des huit dômes peut contenir 4500 t d’engrais et est vidé environ une fois par année. On trouve également sur le site un autre plus grand espace d’entreposage d’une capacité de 24 000 t. Le roulement annuel du site représente près de 160 000 t d’engrais granulés. 

Le transport des engrais

En moyenne, un camion est chargé toutes les quatre minutes lorsque trois chargeurs sont en activité. Les chargeurs transportent eux-mêmes cinq tonnes métriques d’un coup. Au printemps, on voit en moyenne 120 camions par jour quitter l’endroit. Le record quotidien serait même de 169 semi-remorques! Les camions partent ensuite dans toutes les directions autour de l’usine vers les entrepôts des détaillants Agromart, lesquels se retrouvent surtout en Ontario.

On continue la marche et on tombe sur le chemin de fer et le quai de déchargement des wagons. À Thorndale, c’est près de 85 % des engrais qui arrivent par train, ce qui représente 1400 wagons par année, 350 t déchargées par heure et 23 wagons par train. Le reste des ingrédients est amené par camion d’Hamilton, où Sollio Agriculture dispose d’un terminal multimodal pour acheminer les fertilisants par navire le long de la voie maritime, à moindre coût et empreinte carbone.

Le traitement de l’eau

Les dômes suivants dévoilent les granules roses du PurYield, puis une nouvelle sculpture glaciaire, d’urée cette fois. On tombe ensuite sur le bassin de rétention et de traitement des eaux. Construit il y a trois ans, il permet de traiter l’eau de pluie et l’eau ayant servi au nettoyage de la machinerie et des camions.

Le groupe se dirige maintenant vers le fameux jardin de mauvaises herbes. Ici, les fleurs et les plants en tout genre se mêlent joyeusement dans un fouillis. On voit même apparaître, par-dessus les buissons, un chénopode géant de près de 2,5 m de haut. 

Juste en dessous de cette végétation a été installé un système de filtration de l’eau. Séparé en quatre zones d’épuration par biofiltration, l’emplacement sert à retirer de l’eau un maximum d’engrais. Les plantes qui y poussent participent très efficacement au nettoyage en absorbant une partie des engrais qui se retrouvent dans l’eau. Comme quoi, parfois, même les mauvaises herbes se retrouvent exactement au bon endroit. Les deux autres zones sont couvertes de petites roches ou de copeaux de bois durs.

Pour faire fonctionner l’usine, cinq employés travaillent à temps plein à l’année. Au printemps, extrêmement occupé, un employé à temps partiel s’ajoute à l’équipe.

Photo : Stéphanie McDuff

Stéphanie McDuff

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires. 

Stephanie.McDuff@sollio.coop

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires.