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Purdel transforme son secteur porcin

La Coop Purdel

Photo : François Parent et Pascal D’Astous, respectivement directeur du secteur porcin et gérant de fermes, ont travaillé conjointement à la réalisation de ce projet.

Depuis la fin des années 1990, La Coop Purdel est active en production porcine, produisant jusqu’à 70 000 porcs durant les bonnes années. Au fil des ans, certains sites d’engraissement ont été transférés à AlphaGene (filiale d’Olymel), ce qui a diminué la production à 50 000 porcs et réduit la vente à 25 000 porcelets à l’extérieur du réseau. En 2020, Purdel a cédé l’une de ses deux maternités à AlphaGene. François Parent, directeur du secteur porcin de la coopérative, fait le point sur cette transformation.

La Coop Purdel possédait deux importantes maternités de 1 200 truies chacune, pour un total de 7300 places en pouponnière. L’une était installée à Saint-Valérien et l’autre à Saint-Eugène-de-Ladrière. Purdel était propriétaire d’une autre exploitation, de plus petite taille : la Ferme Les Hauteurs, une entreprise de naissage-finition de 275 truies. Ces trois fermes avaient toutes été construites à la fin des années 1990. 

Parallèlement, la filière de sélection génétique Sogeporc (maintenant AlphaGene) se développait et avait clairement désigné le Bas-Saint-Laurent comme une région à haut statut sanitaire. « En effet, il n’y avait pas beaucoup de fermes porcines dans la région, et celles qui étaient en production ne faisaient que de l’élevage assaini », explique François Parent, qui travaille chez Purdel depuis plus de 30 ans. De plus, la coopérative a toujours eu son transporteur exclusif, Transport Stéphane Ross, qui possédait sa propre station de lavage. Le contrôle sanitaire du transport est un facteur important en biosécurité. 

Pour Purdel, le site de Saint-Valérien nécessitait quelques améliorations afin d’être en règle avec les nouvelles normes de bien-être animal (BEA). En plus, sa distance avec le site de Saint-Eugène-de-Ladrière nuisait à une gestion optimale de la main-d’œuvre.

Pour ces deux principales raisons, Purdel a accepté de céder la ferme de Saint-Valérien à AlphaGene, qui transforme le bâtiment en vue d’y élever les truies gestantes en groupe. Purdel lui a aussi vendu la Ferme Les Hauteurs. 

Les rénovations

À Saint-Eugène-de-Ladrière, La Coop Purdel a rénové la section gestation du bâtiment existant pour l’adapter aux normes de BEA : la plupart des 12 parcs logent 60 truies, élevées en groupe. Elle a aussi rénové sa section mise bas, y aménageant des cages de plus grandes dimensions, soit 1,8 m sur 2,7 (5,8 pi sur 9). 

De plus, elle a installé un système d’alimentation automatisé de marque Gestal. Enfin, la ventilation dans tout le bâtiment a été revue et améliorée. Elle est maintenant contrôlée à l’aide de la technologie Maximus, fournie par IEL.

La nouvelle construction

Afin d’atteindre la même production qu’auparavant, la coopérative a fait construire un nouveau bâtiment, près du premier. Cette construction mesure 32 m sur 90 (106 pi sur 294) et abrite des sections gestation et saillie. On y a annexé la pouponnière existante, qui a été convertie en section mise bas.

Dans cette nouvelle porcherie, la section gestation comprend 12 parcs de 60 truies; la section saillie, 560 cages; et la section mise bas, 224 cages de 1,8 m sur 2,7 (5,8 pi sur 9), conformément aux nouvelles normes de BEA.
Au total, les deux bâtiments peuvent loger 2400 truies en production.

Technologies et gestion 

L’alimentation dans la section gestation est contrôlée électroniquement grâce aux équipements de Jyga Technologies. Les truies ont toutes une puce électronique à l’oreille et sont enregistrées dans un système. Quand l’animal se présente à une station d’alimentation, la porte se ferme derrière lui pour qu’il puisse manger sans se faire déranger. De plus, la truie reçoit la ration qui convient à sa parité et à son stade de gestation. Quatre stations d’alimentation sont installées dans chacun des parcs de 60 truies. 

L’élevage se faisait auparavant en bandes à la semaine. Elle se fera dorénavant en bandes espacées de quatre semaines. François Parent estime que cette façon de faire permet d’avoir de plus gros lots de porcelets. « Dans chacune de nos maternités, nous produirons 2 500 porcelets toutes les quatre semaines, soit environ 70 000 porcelets par année », dit-il avec fierté.

C’est Global Construction qui a procédé à l’installation des équipements des deux bâtiments, qui sont désormais au goût et au confort du jour. Par ailleurs, la proximité des bâtiments est un avantage indéniable pour optimiser le travail des salariés, dont quatre sont du Guatemala. 

Où se fait l’engraissement?

« Les porcelets sont transférés dans Lanaudière, dans des porcheries d’engraissement d’un réseau affilié à Olymel », répond le directeur. 
Pourquoi envoyer les porcelets dans Lanaudière? « D’abord, parce que nos producteurs engraisseurs de la région sont maintenant liés à AlphaGene, spécifie François Parent. C’est une autre décision que nous avons prise, parce que, d’une part, il est important d’assurer un niveau sanitaire très élevé pour toute la chaîne de production d’AlphaGene. D’autre part, parce que dans le Bas-Saint-Laurent, nous avons des coûts de production supérieurs à ceux du centre de la province. » 

Le directeur ajoute que « les porcs en engraissement consomment beaucoup de moulée, et les grains, notamment le maïs et le soya, sont produits en grande partie dans la région de Saint-Hyacinthe. Le transport de ces grains et leur transformation dans la région élevaient passablement les coûts. » 

Un départ en règle

Dès le mois de mars 2021, les deux maternités seront en activité. Les investissements sont estimés à 6 millions $. Pour François Parent, cet arrangement avec AlphaGene est gagnant pour tous : « Purdel peut continuer à produire en optimisant son personnel et ses installations. De plus, tout le réseau bénéficie de la génétique développée par AlphaGene dans un environnement exempt de maladies. »

Guylaine Gagnon

QUI EST GUYLAINE GAGNON
Guylaine a grandi sur une ferme dans la région de Lanaudière. Intéressée par l’écriture, elle ne croyait pas qu’un jour elle combinerait son métier à celui de ses parents. Embauchée en 1991 comme secrétaire-correctrice, Guylaine a depuis gravi les échelons jusqu’à la fonction de rédactrice en chef du Coopérateur.

guylaine.gagnon@lacoop.coop

 

guylaine.gagnon@sollio.coop

QUI EST GUYLAINE GAGNON
Guylaine a grandi sur une ferme dans la région de Lanaudière. Intéressée par l’écriture, elle ne croyait pas qu’un jour elle combinerait son métier à celui de ses parents. Embauchée en 1991 comme secrétaire-correctrice, Guylaine a depuis gravi les échelons jusqu’à la fonction de rédactrice en chef du Coopérateur.

guylaine.gagnon@lacoop.coop