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Maizex, le choix qui s'impose

Au cours de la saison des ventes, les experts-conseils du réseau Sollio doivent répondre à bien des questions, dont une primordiale : quels hybrides conviendront le mieux?

Pour les aider à donner les meilleurs conseils, l’équipe des Productions animales et celle des Productions végétales ont développé un arbre décisionnel. En plus, l’agronome Pascal Larose, responsable de l’agronomie et de la mise en marché au Québec pour Maizex, et l’agronome Jean-François Lemay, expert en stratégie d’affaires en production laitière chez Sollio Agriculture, ont offert un atelier pour expliquer les subtilités de la gamme Maizex et aider les producteurs à faire les bons choix.

Tout d’abord, le client doit décider du nombre de kilos d’ensilage de maïs qu’il donnera à ses vaches, ce qui influencera grandement le choix de l’hybride. « Une ration comportant entre 10 et 15 kg d’ensilage par vache par jour se basera plus sur un maïs à deux fins, car nous voulons un maximum de grains pour aller chercher entre 38 et 40 % d’amidon, explique Jean-François Lemay. Pour ces producteurs, la gamme de maïs-ensilage EnergyPlus est la meilleure option. »

Pour répondre aux besoins d’une deuxième catégorie de ration, composée de 15 à 35 kg par vache par jour, les hybrides tels que le MZ 1340DBR en zone hâtive et le MZ 2452DUR dans le secteur intermédiaire sont des suggestions de choix. Tout comme le E65G82 R en zone plus tardive. « Cet hybride est parfaitement adapté à la production d’ensilage de maïs grâce à sa haute teneur en amidon et à son rendement très élevé », souligne Pascal Larose. 

Dans la troisième catégorie, nous retrouvons les troupeaux où chaque vache reçoit de 35 à 45 kg de maïs-ensilage en une seule journée, ainsi que les producteurs voulant insérer rapidement l’ensilage de maïs dans la ration des animaux. Pour ceux qui donnent beaucoup d’ensilage, la cible pour le pourcentage d’amidon descendra à moins de 35 %. « C’est dans cette strate que nous introduirons les hybrides feuillus (LF) et les feuillus féculents (LFG), précise Jean-François Lemay. Je cherche une fibre plus digestible que celle d’un maïs à deux fins, par exemple. Je dois viser à donner ce type d’ensilage en premier, car son amidon est rapidement disponible, contrairement à celui de maïs à deux fins qui prendront quatre mois avant d’avoir un taux de digestibilité d’amidon adéquat. »

Ces hybrides seront intégrés dans une stratégie qui sera complétée par des maïs-ensilage LF et à deux fins, dans le but de distribuer une ration équilibrée tout au long de l’année. S’il est nécessaire de distribuer l’ensilage aux animaux au moment de la récolte, votre meilleur choix sera un hybride de type feuillu et féculent, dont la digestibilité de l’amidon à la récolte est supérieure aux autres types de maïs sur le marché. Les hybrides LFG 8755Ret LFG 9701R répondent à ces besoins – si la zone de culture le permet, car ils sont tardifs.

Le stade idéal de récolte 

Selon Pascal Larose, le choix d’un maïs-ensilage doit être fait en fonction de la zone de maturité : il faut éviter d’utiliser un maïs trop tardif pour sa zone. Le rendement du maïs-ensilage est déterminé par l’importance de la biomasse et la quantité d’amidon dans le grain. La qualité de l’ensilage, elle, est déterminée par trois facteurs : la digestibilité de la fibre, la quantité d’amidon disponible et la digestibilité de l’amidon. Parlant de digestibilité, celle de la fibre sera influencée par les conditions de croissance avant la floraison, et la digestibilité de l’amidon par celles après la floraison.

« Nous ne devons pas perdre de vue que nous cultivons dans un climat nordique, dit Pascal Larose. Donc, nous devons nous assurer d’être prêts à récolter vers le 20 septembre. Plus tard, le gel risque de nous faire mal. Nous visons en moyenne 50 % de ligne de lait dans le maïs-ensilage. Si nous désirons plus d’amidon et plus de tonnes, nous pouvons étirer notre ligne de lait à 75 %, sans réduire la quantité de fibre dans l’ensilage et sans perdre de la qualité. Si un gel survient avant que la ligne de lait atteigne 50 %, ce n’est plus nous qui contrôlons la qualité de ce que nous récoltons. »

Abonnez-vous à l'édition papier du Coopérateur pour lire l'article complet paru en septembre 2021. 

Stéphane Payette

QUI EST STÉPHANE PAYETTE
Membre de l'Ordre des technologues du Québec, Stéphane est expert-conseil en productions végétales à Novago Coopérative.Il est également journaliste à la pige pour le Coopérateur.

stephane.payette@sollio.ag

QUI EST STÉPHANE PAYETTE
Membre de l'Ordre des technologues du Québec, Stéphane est expert-conseil en productions végétales à Novago Coopérative.Il est également journaliste à la pige pour le Coopérateur.