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Vie coopérative

Ghislain Gervais : honoré, confiant et heureux

Entrevue réalisée en collaboration avec Patrick Dupuis, agronome, rédacteur en chef adjoint au magazine Coopérateur.

Plus jeune président de l’histoire de La Coop fédérée, Ghislain Gervais, 45 ans, veut tout mettre en œuvre pour favoriser le développement et la rentabilité des entreprises agricoles membres du réseau La Coop. Lors d’un entretien, quelques jours après sa nomination à ce poste, il nous a tracé les grandes lignes du parcours qu’il entend suivre pour y parvenir.

D’abord, quelle a été votre première réaction à votre élection à titre de président de La Coop fédérée?

Trois mots me viennent à l’esprit : honoré, confiant et heureux. En effet, je suis heureux de l’appui des délégués des coopératives de mon territoire [no 5] et de celui des membres du conseil d’administration de La Coop fédérée qui m’ont choisi. Mes cinq ans au conseil de La Coop fédérée m’ont permis de mieux connaître l’entreprise et son réseau.

Je suis confiant, car nous avons entre les mains un extraordinaire patrimoine collectif, bâti par les producteurs agricoles et gouverné par eux depuis cinq générations. Nous avons 94 ans d’histoire! Nous possédons dans notre giron BMR, qui, elle, compte près de 50 ans d’histoire. C’est un fleuron dans le milieu de la construction. Nous possédons aussi Olymel, une entreprise de classe mondiale dont le parcours, en 25 ans, n’est rien de moins qu’impressionnant.

Je suis honoré de représenter cette organisation et de contribuer à l’amener plus loin. Les défis sont nombreux, et je suis sûr qu’ensemble – le conseil d’administration, les gestionnaires, les coopératives du réseau et tous les employés – nous formons une équipe solide et capable de faire évoluer notre organisation.


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Sur quel dossier ou chantier souhaitez-vous vous pencher en priorité?

S’il n’y en avait qu’un, ça serait le fun! Blague à part, il y en a de nombreux, et tous sont importants.

La Vision 2020 du réseau occupe actuellement beaucoup de place. Ce chantier découle du projet Chrysalide, qui visait à ramener encore davantage au cœur de nos préoccupations les besoins actuels et futurs des producteurs agricoles membres.

Vision 2020 est un virage qui en renforce l’essence même. C’est donc un chantier très important, et nous devrons faire preuve de lucidité. Il exigera la remise en question de certaines de nos façons de faire et la prise de décisions courageuses.

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Dans quelles sphères d’activité des décisions courageuses devront-elles être prises?

À tous les niveaux, tant à La Coop fédérée que dans le réseau. Notre chef de la direction, Gaétan Desroches, est actuellement en tournée à travers le réseau pour présenter les bases de cette transformation future.

Quelle est votre opinion sur l’entente de Partenariat transpacifique (PTP)?

Ma première réaction, c’est qu’on a eu chaud. Par contre, lorsqu’on prend un certain recul, ce n’est pas une entente si négative que ça, à condition bien sûr que le gouvernement respecte ses engagements. En effet, des occasions d’affaires se sont ouvertes dans certains de nos secteurs d’activité, dans le grain et le porc notamment. En revanche, dans les secteurs du lait et de la volaille, il y a certaines menaces, mais elles seront gérables si le gouvernement s’affaire, comme promis, à rendre les frontières plus étanches. Je crois que l’entente est aussi une occasion, dans les productions sous gestion de l’offre, de repenser les relations entre producteurs et transformateurs et de plancher davantage sur une approche filière.

Plusieurs éléments menacent la survie des entreprises agricoles d’ici : système de gestion de l’offre remis en question dans des ententes comme le PTP, soutien à l’agriculture moins important qu’il ne l’a déjà été, réchauffement climatique, etc. Comment voyez-vous l’avenir de l’agriculture au Québec?

Je suis optimiste. Oui, il y a des défis à pratiquer l’agriculture. Et il y en aura toujours. L’entrepreneuriat agricole se répand de plus en plus, mais on n’en fait toutefois pas suffisamment la promotion. Il fait partie de l’équation qui permettra à l’agriculture de se développer encore plus au Québec.

Un de nos avantages est l’action collective, qui a toujours caractérisé l’agriculture du Québec.

Les coopératives, La Coop fédérée, Agropur, l’UPA contribuent toutes, ensemble, au développement de l’agriculture d’ici. Le gouvernement aussi fait partie de l’équation, avec ses programmes de soutien, qui ont permis à plusieurs productions de se développer. Oui, les défis sont nombreux, et ce n’est pas facile, mais ça ne l’a jamais été. J’ai confiance dans les multiples capacités des producteurs agricoles du Québec. Nous sommes résilients et innovateurs.

Guylaine Gagnon

QUI EST GUYLAINE GAGNON
Guylaine a grandi sur une ferme dans la région de Lanaudière. Intéressée par l’écriture, elle ne croyait pas qu’un jour elle combinerait son métier à celui de ses parents. Embauchée en 1991 comme secrétaire-correctrice, Guylaine a depuis gravi les échelons jusqu’à la fonction de rédactrice en chef du Coopérateur.

guylaine.gagnon@lacoop.coop

 

guylaine.gagnon@sollio.coop

QUI EST GUYLAINE GAGNON
Guylaine a grandi sur une ferme dans la région de Lanaudière. Intéressée par l’écriture, elle ne croyait pas qu’un jour elle combinerait son métier à celui de ses parents. Embauchée en 1991 comme secrétaire-correctrice, Guylaine a depuis gravi les échelons jusqu’à la fonction de rédactrice en chef du Coopérateur.

guylaine.gagnon@lacoop.coop