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Vie agricole

S'associer ou non : quelle est la bonne option?

En tant que conseillères, nous discutons régulièrement de projets de transfert de ferme à plus d’un enfant.

Quand le choix est de créer une association, il faut le faire pour les bonnes raisons. Voici des éléments de réflexion.

Pour certains parents, l’association n’est pas du tout une option même si deux ou trois enfants démontrent un intérêt à reprendre la ferme ensemble. Ils ont vu trop d’histoires qui n’ont pas marché. Ils préfèrent rechercher d’autres solutions que celle de faire une association.

Pour d’autres, l’association représente une sécurité et un facteur de succès, ou une valeur familiale très importante. « Nous voulons donner la même chance à tous nos enfants », mentionnent souvent ces derniers.

S’associer pour les bonnes raisons

S’associer pour avoir une meilleure qualité de vie s’avère être très souvent la première motivation. Les arguments pour ce choix sont les suivants : « Il est plus facile de prendre des vacances, quand c’est la famille qui prend le relais. Tu es plus en confiance. Avec un employé, ce n’est pas toujours le cas. »

Est-ce une bonne raison? Il faut se demander si le nombre de jours de congés ou de vacances est suffisamment élevé dans une année pour justifier une association.

Pour Véronique*, c’est la peur de reprendre seule la ferme, d’assumer seule tous les risques et de gérer toute seule qui l’a mené à prendre la décision de s’associer avec son frère William*. Avec l’expérience, elle sait maintenant qu’elle aurait été capable de le faire seule. À 20 ans, c’était différent. Elle est contente de son choix, même si ce n’était pas pour les bonnes raisons. L’association va très bien.

Des facteurs de succès

Votre choix est fait, vous voulez vous associer. Quels sont les meilleurs ingrédients menant à la réussite?

  1. La complicité entre les associés

Pour Sébastien*, copropriétaire d’une érablière avec sa sœur, la complicité est essentielle et elle se définit comme ceci : « Quand chacun est prêt à y mettre du sien et à rester positif malgré les difficultés. »

  1. Similarité et complémentarité

Anne Geneviève Girard est auteure du livre « S’associer pour le meilleur et pour le pire ». Cette dernière estime que « pour assurer une relation harmonieuse, il faut un curieux mélange de similarité et de complémentarité. (…) Il faut avoir suffisamment de choses en commun pour se comprendre et être assez différents pour se compléter. »

  1. La communication et la confiance

Pour Jérôme*, qui est associé avec son frère, c’est important de se dire les choses au fur et à mesure. « Il ne faut surtout pas laisser pourrir une situation. »

En effet, faire équipe, développer une vision commune, utiliser les forces et les compétences de chacun et gérer au fur et à mesure les différends qui surviennent sont des facteurs contribuant au succès à court et long termes d’une association.

*Noms fictifs

CRÉA Bas-Saint-Laurent

Mission des CRÉA : Accompagner et conseiller les entreprises agricoles dans leur processus de transfert et dans toute autre étape stratégique liée au développement et à la pérennité de leur entreprise.

Antonine Rodrigue, directrice et conseillère accréditée en transfert
creabsl.antonine@upa.qc.ca

Julie Pelletier, conseillère accréditée en transfert
creabs.julie@upa.qc.ca

crea@lacoop.coop

Mission des CRÉA : Accompagner et conseiller les entreprises agricoles dans leur processus de transfert et dans toute autre étape stratégique liée au développement et à la pérennité de leur entreprise.

Antonine Rodrigue, directrice et conseillère accréditée en transfert
creabsl.antonine@upa.qc.ca

Julie Pelletier, conseillère accréditée en transfert
creabs.julie@upa.qc.ca