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Affaires économiques

Hausse de la consommation de viande aux É.U.

Crédit photo : Tatiana Bralnina | 123rf

Après un déclin au cours de la dernière décennie, la consommation de viande aux États-Unis a rebondi en 2015, avec une augmentation de 5% par rapport à 2014, représentant sa plus forte hausse par habitant en 40 ans, selon la Rabobank.

D'après le USDA, au cours de la période 2005-2014, la consommation de viandes avait reculé de 18% pour le bœuf, de 10% pour le porc et d’environ 2 % pour le poulet. Cette baisse est attribuée à de nombreux facteurs externes, incluant la crise économique de 2008, l’augmentation des prix de la viande au détail découlant des coûts de l’alimentation animale élevés et des conditions climatiques souvent désavantageuses, dont la sècheresse de 2011. Au même moment, le secteur a fait face à des épidémies qui ont empêché plusieurs tonnes de viandes de se retrouver sur le marché.

En 2015, on note un renversement de la tendance. Selon l’auteur de l’analyse, William Sawyer, un Américain a mangé en moyenne 193 livres de viande (bœuf, poulet ou porc) en 2015. Et dans les prochaines années, la consommation de viande par personne aux É-U devrait atteindre des sommets jamais vus depuis plus d'une décennie grâce à des prix plus abordables et l'évolution des préférences alimentaires.

Rabobank prévoit d’ailleurs une baisse d’environ 14% du prix de la viande aux É-U d’ici 2018. Le prix de détail du bœuf devrait chuter de 22%, le porc de 7 %, et le poulet de 5%.

La chute des coûts de l’alimentation animale due à la baisse des prix du maïs et du soya, ainsi que les prix du blé ont exercé une pression baissière sur les prix de la viande, selon l’auteur. En conséquence, les consommateurs américains réagissent au facteur prix et mangent à nouveau plus de viande.

Enfin, avec un environnement de prix favorable, le rapport prévoit une expansion de la production américaine de protéines animales jusqu’en 2020, impliquant un surplus de l’offre et des défis en matière de rentabilité des fermes dans un contexte de plafonnement de la demande intérieure et de l’augmentation de la compétitivité sur les marchés étrangers.

Toutefois, Rabobank reconnait que les entreprises qui répondront aux besoins des consommateurs de la jeune génération, qui sont prêts à payer un prix prémium, pourront avoir un avantage concurrentiel dans un contexte de bas prix et de défis de la rentabilité à venir.

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