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Affaires économiques

Brexit : impacts pour le secteur agricole

Photo : Ingimage

Le 23 juin dernier, le vote britannique s’est terminé par une victoire en faveur d’une sortie de l’Union européenne (UE). S’il est encore tôt pour anticiper des impacts sur le long terme, selon de nombreux analystes, le choix de quitter l’UE a touché surtout le secteur financier, avec des conséquences minimes pour le Canada et le Québec.

Mais dans le secteur agricole, il s’agit d’« un enjeu énorme », selon des experts du domaine. En effet, selon le professeur Sylvain Charlebois, il y a désormais un risque que l’économie agroalimentaire de la Grande-Bretagne se referme sur elle-même.

Précisons que dans l’agroalimentaire, plus de la moitié des échanges du Canada avec l’UE sont avec la Grande-Bretagne. Des effets sont donc à prévoir, alors que le résultat du vote britannique remet en question l’avenir de l’accord commercial entre le Canada et l’Union européenne, jusqu’à ce que la Grande-Bretagne sorte officiellement de la zone commerciale.

Même si la décision britannique impliquera un changement au niveau de la macroéconomie, l’économiste et stratège en chef de la Banque Nationale, Stéphane Marion, ne s’attend pas à ce que cette décision cause une récession mondiale. Les banques centrales prendront les mesures pour soutenir la confiance des investisseurs, en maintenant les taux directeurs bas.

Dans le sillage de Brexit, le dollar canadien est en baisse alors que le dollar américain continue à grimper.

Aux États-Unis, selon des économistes agricoles de l’université Purdue, le départ de la Grande-Bretagne de l’UE aurait peu d’effet direct sur le commerce agricole. Leur principale préoccupation est de savoir si le dollar américain va continuer à augmenter en valeur et comment leur accès aux marchés mondiaux pourrait être affecté.

Ce renforcement du dollar américain rend les produits américains plus chers. On pourrait donc s’attendre à court terme, dans le cas du marché du porc par exemple, à un porc américain moins compétitif par rapport aux autres pays exportateurs. Un dollar canadien plus faible pourrait signifier des prix plus attrayants dans les principaux marchés d’exportation de l’agroalimentaire, dont les États-Unis.

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